Robert Desnos |
A Georges Malkine Voici venir le temps des croisades. Par la fenêtre fermée les oiseaux s'obstinent à parler comme les poissons d'aquarium. A la devanture d'une boutique une jolie femme sourit. Bonheur tu n'es que cire à cacheter et je passe tel un feu follet. Un grand nombre de gardiens poursuivent un inoffensif papillon échappé de l'asile Il devient sous mes mains pantalon de dentelle et ta chair d'aigle ô mon rêve quand je vous caresse! Demain on enterrera gratuitement on ne s'enrhumera plus on parlera le langage des fleurs on s'éclairera de lumières inconnues à ce jour. Mais aujourd'hui c'est aujourd'hui Je sens que mon commencement est proche pareil aux blés de juin. Gendarmes passez-moi les menottes. Les statues se détournent sans obéir. Sous leur socle j'inscrirai des injures et le nom de mon pire ennemi. Là-bas dans l'océan Entre deux eaux Un beau corps de femme Fait reculer les requins Ils montent à la surface se mirer dans l'air et n'osent pas mordre aux seins aux seins délicieux. |
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Robert Desnos (1900 - 1945) |
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Portrait de Robert Desnos | |||||||||
BiographieVIE DE ROBERT DESNOS BibliographieRobert Desnos, the son of a café owner, was born on July 4, 1900, in Paris. He attended commercial college, and then worked as a clerk before becoming a literary columnist for the newspaper Paris-Soir. He first published poems in the Dadaist magazine Littérature in 1919, and in 1922 he published his first book, Rrose Selavy, a collection of surrealistic aphorisms. While on leave in Morocco from hi |
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