Robert Desnos |
Quand on confie son corps aux charmes de la nuit Il semble voir paraître à travers la fenêtre Le visage lointain de ceux que l'on connut où étiez-vous? où était-elle? où serons-nous? Le temps qui s'abolit et renaît de lui-même ne répond même pas aux questions des passants, Ces fleurs qui s'effeuillaient ces souffles oubliés ont atterri bien loin sur des terres nouvelles on les voit resplendir à l'éclair des prunelles dans un accent de voix dans un geste inutile Ils mourront tous à l'heure dite à la va-vite Ces yeux s'éloigneront ainsi que deux lanternes que l'on voit disparaître aux routes en forêts Ces yeux reparaîtront on reverra leur cerne on ressent leur regard Eh quoi ce n'est pas eux La vie est parcourue de fantômes futiles De loin on reconnaît la démarche amicale Et de près ce n'est plus qu'une vaine vapeur Squelette ridicule ou burlesque brouillard allez-vous-en allez-vous-en je ne crains plus que le mystère enclos dans la réalité |
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Robert Desnos (1900 - 1945) |
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Portrait de Robert Desnos | |||||||||
BiographieVIE DE ROBERT DESNOS BibliographieRobert Desnos, the son of a café owner, was born on July 4, 1900, in Paris. He attended commercial college, and then worked as a clerk before becoming a literary columnist for the newspaper Paris-Soir. He first published poems in the Dadaist magazine Littérature in 1919, and in 1922 he published his first book, Rrose Selavy, a collection of surrealistic aphorisms. While on leave in Morocco from hi |
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