Robert Desnos |
Le verre brille sur le zinc de ce petit café où s'échoue la nuit aux confins du jour où parmi les foulards et les châles Maints sanglots montent à la gorge du buveur S'arrêtent et finissent en un éclat de rire Le verre brille sur le zinc de ce petit café Parce qu'une goutte encore tremble au fond Une goutte rouge comme la pierre Pas le rubis sur l'ongle non Mais un beau bijou quand même Voilà l'heure où il ferait bon s'éveiller voir s'éclaircir le matin entendre un pas sur le trottoir La première fenêtre s'ouvrir Et des amis matinaux s'interpeller dans la rue Mais tout de même c'est l'heure où il fait bon ne pas dormir quitte à ne s'être pas couchée quand on est jeune et plein de vie Et qu'il n'y a ni nuit ni jour Pour vivre et boire et pour dormir et pour chanter Il fait bon être ceux-là que vous entendez encore rire et s'interpeller à l'aube quand vous vous réveillez gens qui dormez gens au cour tranquille que l'on entend rire le jour quand il fait bon dormir |
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Robert Desnos (1900 - 1945) |
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Portrait de Robert Desnos | |||||||||
BiographieVIE DE ROBERT DESNOS BibliographieRobert Desnos, the son of a café owner, was born on July 4, 1900, in Paris. He attended commercial college, and then worked as a clerk before becoming a literary columnist for the newspaper Paris-Soir. He first published poems in the Dadaist magazine Littérature in 1919, and in 1922 he published his first book, Rrose Selavy, a collection of surrealistic aphorisms. While on leave in Morocco from hi |
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