Robert Marteau |
Un arbre éperdument jette ses bras au ciel Car le lierre à la longue l'a étranglé : On le voit qui voudrait à tout prix s'agripper A tout ce qui passe en fait de nuages, brumes, Mais il ne saisit rien, et c'est l'insaisissable Qui s'empare sournoisement de lui, l'évide, Le point de l'écorce au cour sans que compatissent Pour autant les étourneaux qui viennent en bandes S'y poser, y sifflant et modulant leurs notes, Surtout quand le soleil descend, visible ou non, Et qu'il va faire nuit. Et quand toutes les choses Seront dans le noir, il sera encore là De tous ses rameaux morts mêlé à l'univers Dans la proximité des constellations. |
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Robert Marteau (1925 - 2011) |
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Portrait de Robert Marteau | |||||||||