Robert Sabatier |
J'étais le seul à parler à l'orage. Nul ne savait le langage du ciel Et tout en moi devenait plus visible. Je m'élevais tendre comme une plume Tandis qu'un plomb loin de moi retombait. Ce que parler veut dire je le sais. Soleil, soleil, êtes-vous mon artère ? Vivons ! Vivons ! mais... nous venons de vivre Au moment même où la lune jetait Son rayon bleu sur nos visages blancs. A qui voulait étreindre l'univers, Un jugement donnait quatre cavales Et le supplice était de dire aux membres : Etendez-vous jusqu'aux points cardinaux Et vous serez les maîtres de la terre. De l'eau, de l'eau pour éteindre dans l'homme Des feux cruels et de faux diéorèmes. Tu déchiras les preuves du matin Et tu péris sur les champs de bataille Pour enseigner l'erreur aux pedts morts. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Robert Sabatier (1923 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Robert Sabatier | |||||||||
BiographieIl a écrit des romans, des essais, des recueils d'aphorismes et de poésies. Élu à l'Académie Goncourt en 1971, ainsi qu'à l'Académie Mallarmé. Il est l'auteur d'une Histoire de la Poésie française. Élevé à Montmartre, puis dans le quartier du Canal Saint-Martin, il a raconté son enfance dans les séries du roman d'Olivier, dont les Allumettes Suédoises, porté à l'écran par Jacques Ertaud, assura un |
|||||||||