Roger Gilbert-Lecomte |
Jamais jamais le sang lumineux qui n'est pas Le don du mot sombré dans l'ombre sans mémoire Et la trombe tournant au fond du puits des yeux Perdus crevés sanglants et bleus où la mort glisse Ô glissade des morts parois des précipices Qui n'est pas qui n'est plus ne sera plus jamais L'impersonnel instant d'éternité du vide La soif du creux qui hante un volume à vouloir Se nier en s'invaginant figure d'ombre Ô masque de la mort aux yeux de précipices L'appel hurle du noir à vaincre le vain jeu Des épaisseurs et des couleurs comme des lignes Rien est un bloc de marbre absolu qui tient tout L'espace irrévélé dans son unité seule Morts aux masques joyeux rires de précipices La chair tombe et la nuit au château sidéral Et le désert s'enfonce immensément au centre Du circuit infernal des horizons rompus Ventre dont l'ombilic est l'antre prophétique La mort masquée y crie un cri de précipice Ces grands cris de silex au signe étincelant Le vent drapant le sable en forme de fantômes À qui les yeux du ciel prêtent un regard fou Font le sabbat d'absence au fond des solitudes Mort démasquée absence au cour du précipice. |
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Roger Gilbert-Lecomte (1907 - 1943) |
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Portrait de Roger Gilbert-Lecomte | |||||||||