Saint-John Perse |
Naissance: 31 mai 1887 à Pointe-à-Pitre Décès: 20 septembre 1975 sur la presqu'île de Giens Saint-John Perse, pseudonyme d'Alexis Leger, est un poète et diplomate français. Alexis Leger a utilisé d'autres noms de plume comme Saint Leger Leger en trois mots ou Saintleger Leger en deux, ou St L. Leger, et enfin Saint-John Perse à partir d'Anabase en 1924. On trouve une multitude d'interprétations quant à ces pseudonymes1. Pas d'accent à son nom2 et le diplomate y tenait3, de même qu'à la prononciation « Leuger ». De son vivant, il a voulu faire croire que Saint-Leger Leger était son vrai nom et Leger seulement une abréviation, et le volume de ses Ouvres complètes (« son » Pléiade) répète cette fiction. Dans sa vie privée, il s'est fait appeler par bien d'autres « petits noms » tels que Allan, Diego, Pierre Fenestre. Fils d'Édouard Pierre Amédée Leger, avocat à Pointe-à-Pitre à partir de 1873, et Marie Pauline Françoise Renée Dormoy, fille d'une famille de planteurs5, Marie René Auguste Alexis Leger passe son enfance à Pointe-à-Pitre jusqu'en 18996 date à laquelle il suit ses parents à Pau, où il fréquente l'actuel lycée Louis-Barthou7 (c'est un autre lycée de Pau qui porte aujourd'hui son nom). Il fait ensuite des études de droit à Bordeaux dès 1904, puis fait son service militaire dans l'infanterie à Pau dès avant la fin de ses études. Aux États-Unis, il publie successivement Exil en 1942, Pluies et Poème à l'étrangère en 1943, Neiges en 1944. À la Libération, depuis les États-Unis, il publie Vents chez Gallimard en 1946, puis Amers en 1957. À cette date, il revient chaque été faire de longs séjours en France, sur la presqu'île de Giens où des amis américains ont acquis pour lui une propriété, « Les Vigneaux ». Il se marie avec une Américaine, Dorothy Russel, dédicataire de Poème à l'étrangère, qu'il appelle « Dot »21 et surtout « Diane », de vingt ans plus jeune que lui. Il publie son poème Chronique en 1960, année où lui est attribué, grâce à ses amis américains et à Dag Hammarskjöld22, secrétaire général des Nations-Unies, le Prix Nobel de littérature. Son allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960 est consacrée aux rapports entre science et poésie23. Il publiera encore le recueil Oiseaux, inspiré par Georges Braque en 196324, et encore quelques poèmes dans la Nouvelle Revue Française : Chanté par Celle qui fut là en 1969, Chant pour un équinoxe en 1971, Nocturne en 1973 et Sécheresse en 1974. Il meurt le 20 septembre 1975, à Giens, dans le Var, où il repose désormais. Ses quatre derniers poèmes paraissent peu après en recueil sous le titre Chant pour un équinoxe. Peu avant sa mort, il avait légué tous ses manuscrits, papiers et objets personnels, ainsi que les livres de sa bibliothèque, à la Ville d'Aix-en-Provence, qui aujourd'hui encore abrite la Fondation Saint-John Perse. Ouvres Pour fêter un enfance (1907) Éloges (1911) Anabase (1924) Exil (1942) Poème à l'étrangère (1943) Pluies (Éditions des belles lettres françaises, 1944] Neiges (1944) Vents (1946) Amers (1956) Chronique (1960) Poésie (1961) Oiseaux (1962) Pour Dante (1965) Chant pour un équinoxe (1971) Nocturne (1973) Sécheresse (1974) Ouvres complètes, « Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 1972, volume entièrement conçu par le poète lui-même sous anonymat, y compris la « Biographie », les notes et notices, la bibliographie, la correspondance (coupures, réécriture, voire écriture, etc. Réédition augmentée en 198227. |
Saint-John Perse (1887 - 1975) |
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Portrait de Saint-John Perse | |||||||||