Salomon Certon |
Naissance: 1552 Châtillon-sur-Loing (Loiret) Décès: 1620 Salomon Certon est un poète français. Il était issu d'une famille appartenant à la religion réformée. Agrippa d'Aubigné, au tome III de son Histoire universelle, cite Certon comme ayant échappé au massacre de la Saint Barthélemy dans une charrette de foin. Salomon Certon naquit à Châtillon-sur-Loing (Loiret) en 1552 d'une famille qui appartenait déjà probablement à la religion réformée. « Toy qui des ton enfance/ as pris accroissement au giron et aus bras / D'une meilleure Eglise, exempte des fatras / inventez pour le lucre... » écrivit Florent Chrestien. D'Aubigné au tome III de son Histoire universelle cite Certon comme échappé au massacre de la Saint Barthélémy dans une charrette de foin : « Certon, encore vivant lors de cette seconde attaque, tombé auprès de Merlin et couvert de paille, s'endormit et s'éveilla quand Merlin se fut sauvé. Les deux échappèrent à plusieurs coups d'espée donnés dans la paille par ceux qui les cherchaient. » Il suivit la fortune du roi de Navarre, obtint le titre de conseiller, notaire et secrétaire du roi. Le 7 avril 1609 après avoir servi une quarantaine d'années Henri de Navarre, il résigna sa charge, et se retira dans sa petite maison de Gien, où la goutte et les calculs le tourmentaient. On a retrouvé quelques lettres de cette époque, adressées à ses amis. Elles ont été écrites entre 1609 et 1615, pendant les dernières années de la vie de Certon, après sa mise à la retraite, alors qu'il vivait assez misérablement dans sa petite maison de Gien. Lettre à Hotman du 20 mai 1614 : « Je ne vous entretiendrai que de mon petit particulier, si particulier et si privé que je suis seulement un homme privé et rien plus que cela... » A Monsieur Du Puy, 1" avril 1615 : « asteure que l'hiver est comme passé et que nous avons les doigts dégourdis pour pouvoir les tenir sur le papier... ». Il suivit Baif et composa des vers mesurés à la mode antique ; mais, sur le conseil de Théodore de Bèze, de Du Bartas et de Florent Chrestien, il abandonna. Il a écrit, en 1611 ou 1612 un Traité sommaire de la quantité française pour faire et composer des vers mesurés à la façon des Grecs et des Latins, resté manuscrit. « la rudesse du langage qu'y apporta Mr de Baif, et surtout sa bizarre et prétentieuse façon d'écrire où il fallait deviner plutôt que lire et occuper son esprit si entièrement a déchiffrer ses figures de caractères qu'on ne pouvait penser à ce qu'il voulait dire, le fit tellement rebuter et abhorrer que cela fut déchassé du consentement universel de tous, fors de quelques peu. Entre autres de M. Rapin... ». |
Salomon Certon (1552 - 1620) |
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Portrait de Salomon Certon | |||||||||