Salomon Certon |
Qui voudrait résister à la puissance tienne Doux enfant de la nuit, il luy faudrait aux dieux S'esgaler tout à fait, escheler les hauts deux, Et de leur doux Nectar humer la coupe pleine : Mais garde le tonnerre au fils de Dindymene * Garde le traitement qu'eurent les factieux Qui mont sur mont monté, (forfaict audacieus) Rougirent de leur sang la motte Pelienne Mieux vaut donc faire joug, et ne point résister, Sommeil à ton effort, de peur de t'irriter, Et n'en remporter rien que repentir et peine ; Mais, Sommeil, je te pry' ne te courrouce point Et dispense mes yeux en ce seul petit poinct, Car ma douce fureur ceste nuict me demeine. |
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Salomon Certon (1552 - 1620) |
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Portrait de Salomon Certon | |||||||||