Salomon Certon |
Muse, n'est-ce point là le feu de la Déesse Qui naquit autrefois dans le champ marinier, Qui d'un brin esclattant ne nous veut denier Du matin qui s'en vient le jour et la promesse ? Desja, n'est-ce point là l'aurore qui se dresse, Vermillonnant ces Montz de son char saffranier ? Desja, n'est-ce point là le flambeau journalier, Qui des plus petits feux faict escarter la presse ? C'est le jour, pour le seur, c'est le poinct asseuré Qui te délivrera du combat enduré, Qui t'a toute la nuict fait guerre si cruelle, Mon oil ne veille plus, tu es en liberté De t'aller reposer par le jour appresté, Qui t'annonce le point de ceste aube nouvelle. |
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Salomon Certon (1552 - 1620) |
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Portrait de Salomon Certon | |||||||||