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Scevole de Saincte-Marthe



Biographie, ouvres de Scevole de Saincte-Marthe


Poésie / Poémes d'Scevole de Saincte-Marthe





Naissance: 2 février 1536
Décès: Paris le 1" septembre 1566

Scevole de Saincte-Marthe n'a pas moins rendu de services à l'état dans les emplois dont il fut chargé que le président La Ceppede. Sorti d'une famille qui a été féconde en savants, et qui comptait déjà entre les illustres Charles de Saincte-Marthe, on ne peut nier qu 'il en ait été un des principaux ornements.

Il naquit à Loudun le 2 février 1536 et fut l'aîné des enfants de Lois de Saincte-Marthe, seigneur de Neuilly, procureur du roi au siège de Loudun, qui mourut à Paris le 1" septembre 1566, et de Nicole Le Fevre de Bizay, fille du seigneur de Bizay en Loudunois, et nièce de François Le Fevre sieur de Beaulieu, avocat du roi en la Chambre des Comptes à Paris.

Scevole aima les lettres dès sa plus tendre jeunesse. Il les étudia d'abord dans l'université de Paris, où Adrien Turnebe, Muret et Ramus le formèrent à l'éloquence et à la poésie; et il fit de si grands progrès, qu'outre le latin qu'il apprit avec soin, il devint aussi habile dans les langues grecque et hébraïque.
Comme on le destinait à la magistrature, lorsqu'il eut quitté l'université, il alla successivement étudier la jurisprudence à Poitiers, et à Bourges sous le célèbre Duaren dont il acquit l'estime et l'amitié. Partout où le désir d'apprendre le transporta, il rechercha la conversation de ceux qui pouvaient l'instruire ; et l'on ne peut nommer aucun homme de lettres de son temps en France avec qui il n'ait fait au moins quelques liaisons.
Ce fut par ces liaisons, et sa continuelle application que Scevole devint Orateur, jurisconsulte, poète latin et français, et historien. Les qualités de son cour répondirent à celles de son esprit. Il fut bon ami, zélé pour sa patrie, et d'une fidélité inviolable pour le service de son prince : et sous les règnes de Henri III et de Henri IV il eut des emplois dignes de ses talents et de sa probité, et qu'il remplit avec beaucoup d'intégrité et de réputation.

Il eut le bonheur de vivre sous le règne de sept de nos monarques, et il mourut à Loudun le 29 mars 1623, âgé de quatre-vingt-sept ans, universellement regretté.

Quand Baïf envoya à Ronsard le poème latin de Scevole, de la « Paedotrophie ou de la manière de nourrir les enfans à la mamelle », celui-ci lui répondit aussitôt d'une lettre (depuis traduite en latin) :
«Bons Dieux! Quel livre m'avez vous donné de la part du seigneur de Sainte Marthe ! Ce n 'est pas un Livre, ce sont les Muses mêmes, j'en jure tout nôtre mystérieux Helicon ; et s'il m'était permis d y asseoir mon jugement, je le veux préférer à tous ceux de notre siècle : voire quand Bembe, Navigere et le divin Fracastor en devraient être courroucés. Car adjoignant la splendeur du vers nombreux et sonoreux à la belle et pure diction, la Fable à l'Histoire, et la Philosophie à la Médecine, je dis "Deus Deus ille Menalca", et que le siècle est heureux, qui nous a produit un tel homme. »

Ouvres

Les Ouvres (1re édition, 1569, 1571). Paris, Mamert Patisson, 1579. Première édition collective en partie originale, dédiée à la maréchale de Retz, contenant près de 80 pièces de plus que l'édition précédente. Les pièces qui figuraient dans l'édition de 1569 sont modifiées, l'auteur ayant simplifié son style. Les différentes éditions des ouvres de Scévole de Sainte-Marthe offrent un grand intérêt de comparaison, l'auteur ayant toujours cherché à s'améliorer et ayant très souvent varié dans ses textes. Le recueil est divisé en cinq livres : Les poèmes; Le Palingene; L'amour et les épigrammes; Divers sonnets et Metamorphoses chrestiennes. Le premier poème est le très bel épithalame Avant-mariage du Roy Charles IX. Le feuillet 94 est blanc, dans certains exemplaires il contient une poésie de Rémi Belleau, imprimée deux fois. Sans doute l'imprimeur a-t-il remplacé le feuillet imprimé par le feuillet blanc pendant le tirage. Ce feuillet manque d'ailleurs le plus souvent. On retrouve l'amitié qui unissait le poète à l'historien Bernard de Girard par un vers dédié à ce dernier par Sainte-Marthe, publié dans ses ouvres (Poitiers, 1600, feuillet 81).
Larmes à la mémoire du très chrétien roi de France et de Pologne, de Scevolle de Sainte-Marthe, imprimé en 1590, à Tours chez Jamet Mettayer.
Scaevolae Sammarthini Poemata et Elogia Collecta nunc in unum corpus, & ab auctore partim aucta, partim recognita. Suivi de : Lucabrationum pars altera, qui continentur Gallorum doctrina illustrium, qui nostra patrumquen memoria floruerunt, elogia. Augustoriti Pictonum (Poitiers), apud Viduam Ioannis Blanceti, 1606. C'est une réimpression de l'édition de 1596 parue à la même adresse. Il y a une édition parisienne antérieure mais moins complète, Mamert Patisson, 1587. La Seconde Pièce est en première édition et fait suite aux Gallorum doctrina illustrium de 1602, également chez Blancet.
La Manière de nourrir les enfants à la mamelle. Traduction d'un poème Latin de Scévole de Sainte-Marthe. Par Messire Abel de Sainte-Marthe. Paris : chez Guillaume de Luyne, Claude Barbin et Laurent d'Houry, 1698. Deuxième édition du poème Latin, en première édition de la traduction de la prose française par Abel de Sainte-Marthe (1630-1706). Le texte latin a été imprimé en premier comme Paedotrophiae (Paris, 1584), poème latin didactique sur allaitement et la garderie. La première édition du latin original (1584) est exceptionnellement rare et non disponible dans les bibliothèques médicales majeures, donc c'est la première édition disponible. Cette Paedotrophia se trouve aussi dans l'édition des "Opera tum poetica, tum eaquae soluta oratione" de S. de Sainte Marthe, Paris, Pierre Durand, 1616, aux pages 1 à 65. La prose française traduction-imprimée avec en texte parallèle le latin original - a été fait cent années plus tard par le petit-fils de l'auteur. Il est précédé par l'introduction du traducteur et une traduction d'attachement de Scevole à Henri III. Les vers latins étaient apparemment admirés en Angleterre et ont été imprimés plus tard quelques années chez Claude Quillet, Callipaedia.. et Scaevolae Sammarthani Paedotrophia (Londres, 1709). 200 ans après la première édition, le poème a été traduit en anglais par Henry William Tytler comme Paedotrophia; ou, l'art de nourrir et élever des enfants (Paedotrophia ; or, the art of nursing and rearing children, Londres, 1797).
Éloges des hommes illustres, qui depuis un siècle ont fleuri en France dans la profession des Lettres. Composez en latin par Scevole de Sainte-Marthe. Et mis en françois par Guillaume Colletet, De Sommaville, Courbé, Langlois, Paris, 1644.
Traduction française de la Paedotrophie...ou Poème sur l'Éducation des enfants en bas âge. C'est une traduction de la célèbre Pedotrophie (Art de nourrir les enfants à la mamelle et de les éduquer) effectuée par Ysabeau de Brecon-Villiers. Paris, Barrois, 1777.


Scévole de Sainte-Marthe avait vécu, pendant de longues années loin de sa ville natale, mais il ne l'oubliait pas plus qu'elle ne pouvait l'oublier lui-même. Il revint à Loudun, en 1618, à l'âge de 82 ans, pour y fixer sa résidence et y goûter un repos largement mérité. Il se retira dans un hôtel qu'il s'était fait construire et que naguère encore l'on pouvait admirer.

Quand Sainte-Marthe eut fixé sa résidence à loudun, sa maison devint le rendez-vous d'une société brillante et lettrée.Théophraste Renaudot vint y passer cinq mois. C'est là qu'il rencontra Urbain Grandier, qu'il y put apprécier ses brillantes qualités et se lia avec lui d'una amitié qui lui demeura toujours fidèle. Renaudot ne craignit pas de faire l'éloge de Grandier, en 1634, dans Gazette de France, journal officiel de Richelieu.

L'hôtel de Sainte-Marthe était fréquenté par ce que la ville de Loudun comptait d'esprits cultivés, tels que le bailli Cerizay de la Guérinière, Urbain Grandier, et Louis Trincant, procureur du roi. Après Grandier, Louis Trincant était le préféré de Scévole de Sainte-Marthe, qui le regardait comme un fils.

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Scevole de Saincte-Marthe
(1536 - 1566)
 
  Scevole de Saincte-Marthe - Portrait  
 
Portrait de Scevole de Saincte-Marthe