Siméon-Guillaume de La Roque |
Le cruel basilic tout soudainement tue, Ou de près ou de loin, tous ceux-là qu'il peut voir : De mesme la beauté qui me fait tant douloir Ravit l'ame du corps d'un regard de sa veue. Le venimeux aspic d'une adresse cogneue, Bouche l'oreille au chant qui le veut décevoir, Et quand par ma douleur je vous pense esmouvoir, Las ! vous faictes la sourde à ma plainte entendue. La Sereine aussi bien fait périr le nocher, De mesme vos discours dont je me sens toucher Me font ore abismer sans une mer de peine : Ainsi pour mon malheur ce rigoureux Amour Vous a fait Basilic, fier Aspic, et Sereine Pour me faire mourir cent mille fois le jour. |
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Siméon-Guillaume de La Roque (1551 - 1611) |
Portrait de Siméon-Guillaume de La Roque |