Siméon-Guillaume de La Roque |
Ruisseau doux et plaisant qui prend son origine Des endroits les plus beaux de ces bois fleurissant, Où Narcize, à tous coups se va rafrechissant, En l'esté chaleureux que le soleil domine : Mais toy, qui ne s'en chaut de faveur si divine, Helas ! pourquoy le Ciel t'en rend il jouyssant ? Et qu'il ne change icy, mon malheur finissant, Ce misérable corps en onde cristalline ? O bienheureux Alphee * en tes belles Amours Qui suivant Aretuse * en maints divers destours S'en trouva jouyssant par sa dernière preuve, Aussi je vais ma nymphe en cent lieux poursuivant, Agité d'un désir aussi prompt que le vent Mais plus près j'en pense estre et plus loin je m'en treuve. |
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Siméon-Guillaume de La Roque (1551 - 1611) |
Portrait de Siméon-Guillaume de La Roque |