Simon Goulart |
Naissance: 20 octobre 1543 Senlis Décès: 1 février 1628 Genève Simon Goulart, est un théologien et humaniste français. Né à Senlis le 20 octobre 1543, mort à Genève le 1 février 1628. Abandonna le droit pour la théologie. Arrive à Genève en 1%6 pour y recevoir l'imposition des mains. Il est pasteur en 1571 et reçoit gratuitement les droits de bourgeoisie. Il échappe à la Saint Barthélémy. Prédicateur à Saint-Gervais, il osa qualifier Gabrielle d'Estrées de courtisane ce qui lui valut huit jours de prison et une forte censure prononcée en plein consistoire. Après la mort de Bèze en 1607, il fut élu semainier, c'est-à-dire président de la Compagnie des pasteurs. D'Aubigné a dit : « Il eût été digne d'écrire l'histoire, si sa profession lui eût permis d'écrire sans juger. » Il étudie le droit à Paris. Ayant embrassé la religion réformée, le Senlisien se réfugie en mars 1566, à Genève, où il est reçu ministre du culte. En 1570 il épouse Suzanne Picot. Puis Goulart est admis gratuitement à la bourgeoisie. En 1589, il est aumônier des troupes genevoises pendant la guerre contre la Savoie. Ouvres Cet humaniste traduit Plutarque et Xénophon. Il rédige un Trésor d'histoires admirables et mémorables de notre temps (Genève, 1620), des Mémoires historiques sur la "Ligue. En 1580, il traduit l'Histoire de Portugal d' Osorius (Jeronymo Osorio de Fausaca) et de Lopez de Castanheda. L'épître dédicatoire à Nicolas Pithou commence ainsi: « MONSIEUR, Je pense bien que ceux qui nous conoissent trouveront estrange et mal seant de prime face, que j'aye mis la main à ceste histoire, pour la communiquer à nostre nation : et qu'ayant esté dédiée par Osorius à un Prince, je la vous presente maintenant. Quant à ce premier point, je ne nie pas que durant le temps employé à ce labeur je pouvoy vacquer à choses plus serieuses, mieux convenantes à mes estudes, et plus propres à ma vocation. » L'ouvrage a été écrit au « bourg de Sainct Gervais, [l]e vingtiesme jour d'Octobre M.D.LXXX. » Depuis 1571, en effet, il est installé dans cette paroisse de Saint-Gervais, à Genève. En 1581, il donne un Commentaire alphabétique (Indice) de La Sepmaine (La Semaine) de Guillaume du Bartas qui est publié dans une édition augmentée du poète gascon. En 1589, chez le même éditeur (Jacques Chouet, Genève), il publie à nouveau ce commentaire, enrichi de remarques supplémentaires. De son côté, le catholique Pantaléon Thévenin commente lui aussi ce vaste poète encyclopédique. De 1582 à 1594, il édite des paroles nouvelles, spirituelles, sur les chansons d'Orlando di Lasso. Il adopte ainsi la même démarche que Jean Pasquier, dont les éditions l'ont précédé à La Rochelle. Ces éditions contrefaites se font sans autorisation de l'auteur en dépit des privilèges accordés à Roland de Lassus par les rois de France, ces lettres patentes ne s'appliquant pas à Genève. Goulart annote aussi Le Grand Miroir du Monde du poète protestant Joseph Duchesne sieur de la Violette (1593). Goulart est également l'auteur d'Imitations chrestiennes. Selon Olivier Pot, Goulart envisageait l'existence d'une Académie littéraire protestante. |
Simon Goulart (1543 - 1628) |
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Portrait de Simon Goulart | |||||||||