Stanislas Rodanski |
Ma main de gloire joue sur les fils de la vierge La nuit est une grande lyre mélodieuse Ma musique brûle l'ombrage des arbres mortels Ma musique brûle d'accord avec l'eau J'apporte ma flamme au cour de la glace Cristal silencieux de ma solitude Libéré mon ombre mon reflet morts avec les feuillages Je suis seul Au bord d'une mer de lait où nagent des poissons fraternels Mon sang perpétuel connaît sa profondeur Pour aimer il faut être deux L'amour est une grande solitude Etoile de mer la femme est une eau méditative Prisonnier des places des plaines multiples J'ai fui en moi le monde Bel espace restauré grandeur nature Le monde lieu commun Lieu humain Chacun son centre intime égal à l'un à l'autre Du pareil au même on va on vient Tels qu'en nous-mêmes en fin de quête La vérité nous baigne tout nus dans notre nudité rayonnante Mille fois plus seul de se regarder dans les yeux Et de s'y retrouver au fond du puits Puits de science intime Je suis si vaste d'être seul Je me croirai multiple Femme ton corps est une lune rousse Ta nuit une gelée blanche Ton corps de tous les jours est un matin Mais tu es toutes les pluies de la mer Et pour cela je t'aime Aimant la nuit. |
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Stanislas Rodanski (1927 - 1981) |
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Portrait de Stanislas Rodanski | |||||||||