Stanislas Rodanski |
En moi meurt le monde Lente retraite des flux de lumière Qui découvre les plaines nacrées de la nuit Quel lait scintille au sein d'une vierge Quelles roses frémissantes aux deux de mon crépuscule Passez belles fleurs du soir Jardins périlleux pièges trop suaves pour le voyageur Au nom de mon Amour s'enfuiront les visions d'amour Au nom de mon angoisse faiblira la peur Rictus trop humain aux lèvres d'un fantôme Errant oublié dans nos prisons familières Musique verte des infernales alarmes Je chemine dans les mondes intermédiaires Mon désir parfois éclate en fanfare au cour du mystère Pressée par une mortelle nécessité Mon âme se glace Ange du désespoir qui clame Et n'a pas de mots pour appeler le Verbe La conjuration où vibre l'univers Nom saint qui défie la parole ! Et l'homme abattu étreint la terre de ses douleurs Mon île dérivante où pleure un roi de Thulé Les colonnes du monde jamais ne se briseront Je suis hanté d'une nostalgie profonde O sour du pays des mers Un regret très vieux baigne tes yeux Etrange éclat où se reconnaît ma souffrance : Mon aimant mon amie je dois encore partir Où es-tu ? |
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Stanislas Rodanski (1927 - 1981) |
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Portrait de Stanislas Rodanski | |||||||||