Stéphane Mallarmé |
Muse, qui le distinguas, Si tu savais calmer l'ire De mon confrère Degas, Tends-lui ce discours à lire. * Louys, ta main frappe au Sépulcre d'Edgar Poe. * Attendu qu'elle y met du sien Vous feuillets de papier frigide Exaltez moi musicien Pour l'âme attentive de Gide. * Exultez le temps mes vers Que vous accorde une oillade Bénigne et pas de travers Le princier Laurent Tailhade. * Envoi de « Vaihek » Amusez-vous du Conte Arabe Moi, me voici devenu crabe. * O fin de siècle, Hiver ! qui truques Tout, excepté le sentiment, J'aime quand tu mets gentiment Aux camélias des perruques. . * Vous n'avez pas su nos Exclamations : Qu'est-ce ? Avant tant de pruneaux Savourés dans leur caisse. * N'allez pas, je le dis en vers, Éva, rose qu'on ne cueille Regarder la vie à travers La fumée acre du Bird's eye. Contre de l'huile de marsouin Ou même un peu de goudron, vais-je Exporter par un touchant soin Mes deux fillettes en Norvège ? Vous me prêtâtes une ouïe Fameuse et le temple ; si du Soir la pompe est évanouie En voici l'humble résidu. Tant que tarde la saison De juger ce qu'on fait rance, Je voudrais à sa maison Rendre cette conférence. * Quatrain écrit pour un ami (Edouard Manet) qui voulait meure deux ou quatre vers au-dessous d'un Polichinelle peint par lui Polichinelle danse avec deux bosses, mais L'une touche le sol et l'autre l'Empyrée : Par ce double désir âme juste inspirée, Vois-le qui toujours tombe et surgit à jamais. . * Improvisé en écoulant la musique de Léopold Dauphin ...Ainsi qu'une fontaine à la fois gaie et noire Étincelle de feux, se cache sous le pin Coule et veut être celle où la brise ira boire, Un sanglot noté par Chopin. En renvoyant un filet à poisson Je vous rends, Claire de Paris Le filet, mais j'y reste pris. » Je souhaite que ce buvard Sous tes doigts devienne bavard. * Il ne faut pas serrer les nouds de ton hymen Avant d'avoir passé le sinistre examen. * J'ai mal à la dent D'être décadent ! * Sur un panneau communal désaffecté à la campagne Salut ô passant qui te fiches De lire en été les affiches ! * A une petite chienne. Quand je passe qui rit à Mes caresses, toi, Rita. |
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Stéphane Mallarmé (1842 - 1898) |
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Portrait de Stéphane Mallarmé | |||||||||
Biographie / chronologie1842 - Naissance à Paris le 18 mars. Orientation bibliographique / OuvresOuvres : Deux éditions principales, disponibles en librairie : Poésies, Edition de 1899, complétée et rééditée en 1913, puis à plusieurs reprises par les éditions de la Nouvelle Revue française (Gallimard) ; préface de Jean-Paul Sartre pour l'édition dans la collection « Poésie/Gallimard ». Ouvres complètes (un volume), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard. Edition établie et présentée par |
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