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Stéphane Mallarmé



Sonnets - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Stéphane Mallarmé





Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui!



Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui Magnifique mais qui sans espoir se délivre Pour n'avoir pas chanté la région où vivre Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui.



Tout son col secouera cette blanche agonie

Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie,

Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris.



Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne, Il s'immobilise au songe froid de mépris Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.



POUR VOTRE CHÈRE MORTE, SON AMI

novembre .

- « Sur les bois oubliés quand passe l'hiver sombre

Tu te plains, ô captif solitaire du seuil,

Que ce sépulcre à deux qui fera notre orgueil

Hélas ! du manque seul des lourds bouquets s'encombre

Sans écouter Minuit qui jeta son vain nombre,

Une veille t'exalte à ne pas fermer l'oil

Avant que dans les bras de l'ancien fauteuil

Le suprême tison n'ait éclairé mon Ombre.

Qui veut souvent avoir la Visite ne doit

Par trop de fleurs charger la pierre que mon doigt

Soulève avec l'ennui d'une force défunte.

Ame au si clair foyer tremblante de m'asseoir,

Pour revivre il suffit qu'à tes lèvres j'emprunte

Le souffle de mon nom murmuré tout un soir. »

(Gallimard, éditeur.)

Mes bouquins refermés sur le nom de Paphos,

Il m'amuse d'élire avec le seul génie

Une ruine, par mille écumes bénie

Sous l'hyacinthe, au loin, de ses jours triomphaux.



Coure le froid avec ses silences de faux, Je n'y hululerai pas de vide nénie Si ce très blanc ébat au ras du sol dénie A tout site l'honneur du paysage faux. Ma faim qui d'aucuns fruits ici ne se régale Trouve en leur docte manque une saveur égale : Qu'un éclate de chair humain et parfumant! Le pied sur quelque guivre où notre amour tisonne, Je pense plus longtemps peut-être éperdument A l'autre, au sein brûlé d'une antique amazone.

(Gallimard, éditeur.)



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Stéphane Mallarmé
(1842 - 1898)
 
  Stéphane Mallarmé - Portrait  
 
Portrait de Stéphane Mallarmé

Biographie / chronologie

1842
- Naissance à Paris le 18 mars.

Orientation bibliographique / Ouvres

Ouvres :
Deux éditions principales, disponibles en librairie : Poésies, Edition de 1899, complétée et rééditée en 1913, puis à plusieurs reprises par les éditions de la Nouvelle Revue française (Gallimard) ; préface de Jean-Paul Sartre pour l'édition dans la collection « Poésie/Gallimard ». Ouvres complètes (un volume), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard. Edition établie et présentée par

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