Stuart Merrill |
Naissance: (Long Island) le 1er août 1863 Décès: Versailles le 1er décembre 1915 Stuart Fitzrandolph Merrill, est un poète symboliste américain d'expression française. Né dans l'île de Long Island (New York), Stuart Merrill passe son enfance à Paris, retourne faire son droit en Amérique et, en 1890, revient se fixer définitivement en France. Poète symboliste et... militant socialiste, il respectait assez le peuple pour le croire digne d'une poésie raffinée et difficile. Ici, dans « Adagio », c'est l'amour progressant dans la musique d'une lente nuit qu'il chante. N'a-t-il pas écrit ce très beau vers... nocturne : « (...) un rossignol de nuit / Module en mal d'amour sa molle mélodie » ? (Comme l'alternance des M, des L et des D fait couler ce vers !) Au bout de la nuit sonne le triomphe du jour et de l'amour. Il se fixe définitivement en France en 1890. Il fut l'un des théoriciens du symbolisme. Quoique méconnu, ce poète à la voix originale a aussi travaillé à l'élaboration de nouvelles formes et de nouveaux rythmes, comme dans son poème La Visitation de l'amour, qui fait alterner, de manière très singulière, alexandrins et vers de quinze syllabes. De manière caractéristique, il se plaît à rechercher, notamment à la rime, des substantifs rares, comme kinnor ou gravois. Il fut aussi le traducteur de plusieurs poètes et écrivains français, comme Baudelaire, Aloysius Bertrand ou Huysmans. D'après la biographie provenant de l'anthologie des poètes contemporains de George Walch, il est dit que Stuart Merril était socialiste révolutionnaire. Il participa activement au mouvement symboliste et il fut, des poètes de son temps, l'un de ceux qui s'est le plus intéressé au caractère purement musical de la poésie, ce qu'une pièce comme Nocturne fait particulièremnt bien sentir. Merrill a collaboré à des revues comme Le Décadent, La Wallonnie et La Vogue. Il a aussi traduit en anglais de nombreuses ouvres françaises dont quelques-unes d'Aloysius Bertrand, de Baudelaire, de Mallarmé et de Huysmans. Notons enfin qu'après un séjour de trois ans (1897-1900) dans son pays natal, Merrill exprima des convictions socialistes qu'on retrouve entre autres dans sa Visitation à l'amour. Le poète des Fastes dit, par le choix seul de ce mot, la belle franchise d'une âme riche et d'un talent généreux. Ses vers, un peu dorés, un peu bruyants, éclatent et sonnent vraiment pour des jours de fête et de fastueuses parades, et quand les jeux du soleil s'éteignent, voici des torches allumées dans la nuit pour éclairer le somptueux cortège des femmes surnaturelles. Femmes ou poèmes, elles sont parées, sans doute, de trop de bagues et de trop de rubacelles et leurs robes sont brodées de trop d'or ; ce sont des courtisanes royales plutôt que des princesses, mais on aime leurs yeux cruels et leurs cheveux roux. Après de si éclatantes trompettes, les Petits Poèmes d'Automne, le bruit du rouet, un son de cloche, un air de flûte dans un ton de clair de lune : c'est l'assoupissement et le rêve attristé par le silence des choses et l'incertitude des heures. Ouvres La Forêt Bleue (1883) Modernités (1885) Les Griseries (1887) Les Gammes (1887) Texte en ligne Pastels in Prose1 (1890) Les Fastes, thyrses, sceptres, torches (1891) Petits Poèmes d'automne (1895) Texte en ligne Poèmes, 1887-1897 (1897). Contient : Les Gammes. Les Fastes. Petits Poèmes d'automne. Le Jeu des épées. Les Quatre Saisons (1900) Texte en ligne Une voix dans la foule, poèmes (1909) Walt Whitman (1922) Prose et vers. Ouvres posthumes, préface d'André Fontainas (1925) |
Stuart Merrill (1863 - 1915) |
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Portrait de Stuart Merrill | |||||||||