Théophile Gautier |
Comme autrefois pâle et serein Je vis, du moins on peut le croire. Car sous ma redingote noire J'ai boutonné mon noir chagrin. Sans qu'un mot de mes lèvres sorte. Ma peine en moi pleure tout bas ; Et toujours sonne comme un glas Cette phrase : Ta mère est morte ! Au bois de Boulogne on me voit, Comme un dandy que rien n'occupe, Suivre à cheval un pli de jupe Sous l'ombre du sentier étroit. Même quand le galop m'emporte. Ma peine vole sur mes pas, Et toujours sonne comme un glas Cette phrase : Ta mère est morte ! A l'Opéra, comme autrefois, Je tiens au bout de ma lorgnette La Carlotta qui pirouette Ou Duprez qui poursuit sa voix. A la musique douce ou forte Ma peine mêle son hélas ! Et toujours sonne comme un glas Cette phrase : Ta mère est morte ! |
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Théophile Gautier (1811 - 1872) |
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Portrait de Théophile Gautier | |||||||||
BiographieThéophile Gautier fait ses études aux lycées Louis-le-Grand et Charlemagne. Il se lie avec Gérard de Nerval, qui l'introduit dans les milieux littéraires. Optant pour la poésie, Gautier fonde le 'Petit Cénacle' en 1830 et publie son premier recueil de Poésies. En 1833, un recueil de contes 'Les Jeune-France' et la préface de son premier roman 'Mademoiselle de Maupin' (1835) dénoncent avec esprit e Orientation bibliographiqueDiverses notices me font naître à Tarbes, le 31 août 1808. Cela n'a rien d'important, mais la vérité est que je suis venu au monde où je devais faire tant de copie, le 31 août 1811... - Ses ascendants proviennent de tous les coins de France. Pierre-Julcs-Théophile aura deux sours cadettes qui ne le lâcheront plus jusqu'à sa mon. Son père étant nommé chef de bureau aux octrois de Paris en 1814, les |
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