Théophile Gautier |
De son destrier qui se cabre Il jette à bas le chevalier, Qu'il pousse à la danse macabre En retournant le sablier ; Avec un crâne joue aux quilles Aux tonnelles des cabarets ; Du boiteux casse les béquilles, Du coureur coupe les jarrets ; Pour modèle offrant son squelette, J Pose en Vénus dans l'atelier ; Arrache au peintre sa palette, Fier comme Job sur son fumier ! Pousse une botte au maître d'armes, - Botte secrète et bien à fond ; - Prend l'enfant à la mère en larmes, Ote sa marotte au bouffon ; Avec le camail du chanoine Encadre son masque camus, S'assoit dans la stalle du moine Dont il interrompt YOremus ; Pour s'y mettre, il chasse du trône L'empereur tout pâle d'effroi, Et pose sur son crâne jaune-La couronne arrachée au roi ; Malgré les clefs et la tiare II prend le pape au Vatican, Et, railleur, au ballet bizarre Il lui fait danser le cancan ! |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Théophile Gautier (1811 - 1872) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Théophile Gautier | |||||||||
BiographieThéophile Gautier fait ses études aux lycées Louis-le-Grand et Charlemagne. Il se lie avec Gérard de Nerval, qui l'introduit dans les milieux littéraires. Optant pour la poésie, Gautier fonde le 'Petit Cénacle' en 1830 et publie son premier recueil de Poésies. En 1833, un recueil de contes 'Les Jeune-France' et la préface de son premier roman 'Mademoiselle de Maupin' (1835) dénoncent avec esprit e Orientation bibliographiqueDiverses notices me font naître à Tarbes, le 31 août 1808. Cela n'a rien d'important, mais la vérité est que je suis venu au monde où je devais faire tant de copie, le 31 août 1811... - Ses ascendants proviennent de tous les coins de France. Pierre-Julcs-Théophile aura deux sours cadettes qui ne le lâcheront plus jusqu'à sa mon. Son père étant nommé chef de bureau aux octrois de Paris en 1814, les |
|||||||||