Tristan Janco |
Tu es venu sur un nuage de nostalgie, laissant derrière toi Czernowitz somnambule aux artères tranchées Un monde englouti au nom de la croix gammée Devant la porte fermée de l'exil intérieur Poète déraciné, tu nous a offert La rose de personne rythmant la fugue de la mort Embaumant le sable des urnes De seuil en seuil Par la grâce du langage, de ta parole de feu Nous avons compris la torture de la lumière Les soleils sacrés sevrés d'amour Les méandres de la respiration Pendant que la cicatrice du temps restait toujours ouverte Les torrents de sang ont noyé le pavot et la mémoire La maison de l'oubli s est métamorphosée en moisissure Les caresses de la bien aimée en couronne d'épines [verte Dernier maillon d'une chaîne rompue Les cheveux de ta mère n'ont jamais blanchi Ton oil est toujours présent pour veiller Le lait noir de la source de la mer de l'Absence Tu reposes dans la cité du cour de l'Occident Ton langage n'y est plus étranger Tu nous a libérés du lourd fardeau de braises Étincelle d'amour, maître du temps |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Tristan Janco (? - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Tristan Janco | |||||||||