Tristan Janco |
C'est là haut dans les montagnes Où souffle l'esprit de Dieu Où l'été embrasse les désirs refoulés Où l'hiver étreint dans le froid le silence Que je t'ai rencontrée Tu étais ma déchirure, mon angoisse Tu me serrais contre toi, proche et lointaine Tu me fouettais le visage, mémoire nue Tu me rappelais les mélodies yiddish d'autrefois Ton cri d'innocence me lacérait Sur les sentiers perdus des campagnes Tu me suivais, ombre gigantesque Tu t'infiltrais dans mon intimité Tu murmurais pour qui avait sonné le glas Il y a seulement un quart de siècle C'est au loin, sur la face des eaux Où souffle l'esprit de Dieu Où la solitude règne avant l'orage Où les abîmes nous réclament Que je t'ai embrassée Et ton baiser de feu, insatiable A brûlé mon destin à jamais Je ne peux plus goûter l'odeur des roses Je ne sais plus trouver la quiétude Quelque chose d'essentiel en moi s'est brisé De ma tête s'insurgent des flèches de lumières Je reste prisonnier d'une irréalité immédiate Et pour me délivrer, seul dans la nuit Je hurlerai le sang profané D'un tiers de mon peuple assassiné ! |
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Tristan Janco (? - ?) |
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Portrait de Tristan Janco | |||||||||