Tristan L'Hermite |
En ces tristes déserts, où s'arrête la Cour, J'entretiens votre Image au doux bruit des fontaines ; Et me plains de l'absence aux sablons d'alentour Qui n'ont pas tant de grains que mon cour a de peines. Puis vous ayant offert à chaque heure du jour Des soupirs, des pensées et des paroles vaines, Je conjure un pinceau qui des tourments d'Amour Vous fera voir en moi des marques bien certaines. Vous direz, Amarante, en voyant mon portrait, Que c'est celui d'un autre, et qu'il n'a pas un trait De ceux que sur mon teint vous avez vu paraître : Mais je suis si changé par nos communs ennuis, Qu'à bien parler aussi ce n'est pas me connaître Que de me reconnaître en l'état où je suis. |
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Tristan L'Hermite (1601 - 1655) |
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Portrait de Tristan L'Hermite | |||||||||