Ulric Guttinguer |
A toi ma voix, mes chants, mon regard et ma lyre, Les désirs de la nuit, les songes du sommeil, Les rêves de mon cour et mon triste sourire A l'heure du réveil. A toi ce long regret dont m'accable l'absence, Ce chagrin renaissant de ne jamais se voir ; A toi ce doux transport lorsque de ta présence Je ressaisis l'espoir. A toi ma solitude et le monde et ses fêtes ; C'est par ton souvenir que ces biens me sont doux ; A toi le sombre éclair des fureurs inquiètes Et du soupçon jaloux. A toi le repentir, le reproche sévère Dont je punis mon cour quand il doute de toi ; A toi les tendres voux et l'ardente prière Qui t'implorent pour moi. Si j'entends quelquefois les harpes qui frémissent, Si d'adorables voix cherchent mes souvenirs, Je dis, quand leurs accents dans mon cour retentissent, A toi tous mes plaisirs ! Si quand l'herbe fleurit dans la fraîche vallée, Sous des abris naissants errent mes pas rêveurs, Si j'entends mille oiseaux dire sous la feuillée Des chants consolateurs, Aux biens d'ici-bas si mon âme ravie, Dans la douce prière aborde le Seigneur, Je dis, plein de l'espoir des biens d'une autre vie, A toi tout mon bonheur ! Oui, de toi tout me vient, à toi je veux tout rendre, Et les biens que je donne, et ceux que je reçois, Et cet accent du cour que tes yeux font si tendre, Et qui tremble en ma voix. |
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Ulric Guttinguer (1787 - 1866) |
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Portrait de Ulric Guttinguer | |||||||||