Victor Segalen |
Le peuple, sans perplexité, vénère. Il encense, invoque ou répudie. Il donne trois, ou six ou neuf prosternements. Il mesure son respect à la compétence, aux attributs, aux grâces qu'il escompte juste. Car il sait précisément les goûts du génie de l'âtre ; les dix-huit noms du singe qui donne la pluie ; la cuisson de l'or comestible et du bonheur. o De quelles cérémonies l'honorer ce démon que je loge en moi, qui m'entoure et me pénètre ? De quelles cérémonies bienfaisantes ou maléfiques ? Vais-je agiter mes manches en respect ou brûler des odeurs infectes pour qu'il fuie ? De quels mots d'injures ou glorieux le traiter dans ma vénération quotidienne : est-il le Conseiller, le Devin, le Persécuteur, le Mauvais ? Ou bien Père et grand Ami fidèle ? o J'ai tenté tout cela et il demeure, le même en sa diversité, Puisqu'il le faut, ô Sans-figure, ne t'en va point de moi que tu habites : Puisque je n'ai pu te chasser ni te haïr, reçois mes honneurs secrets. |
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Victor Segalen (1878 - 1919) |
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Portrait de Victor Segalen | |||||||||
Biographie / chronologie1878 14 janvier. Naissance à Brest de Victor Segalen. Son père était breton, sa mère, mi-bretonne, mi-champenoise. Elle était autoritaire, étroitement catholique et dominait les siens. Bonne musicienne, elle fit faire de.la musique à son fils dés son plus jeune âge. Eludes classiques dans un établissement dirigé par des Jésuites à Brest. Bibliographie / OuvresOUVRES DE VICTOR SECALEN. |
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