Victor Segalen |
Mais par-devant tout voyageur, tout être porté sur deux pieds ; Muni d'un visage et de parole, Par les dialogues craquants de ton promenoir des glaciers Montait l'instinctive parabole. Ce n'est pas lui-qui-voit-en-face qui premier vit de son oil Ton jet plus ardu que son orgueil. Un museau d'antilope ou d'âne ou bouche vierge d'hémione Ou l'ours inconnu au bagout clair. Très authentiques pèlerins mieux mie le Saint de Pordenone, Jetèrent le son tissu de chair. Avant tout homme même blanc, - avant tout Lama même noir, - Un cerf altéré s'en fut en quête A Lhâ-sa qui, lors, n'était point, - et ne vit rien, - et la route était faite. Par lui bête assoiffée au mouroir. 0 Thibet neuf ! Tes hôtes purs et les plus vifs de tes amants Furent les meneurs de grand'hardes ; Les bons sentiers d'hommes en toi suivent les pas de ces bêtes hagardes Qui s'en allaient boire en te bramant. |
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Victor Segalen (1878 - 1919) |
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Portrait de Victor Segalen | |||||||||
Biographie / chronologie1878 14 janvier. Naissance à Brest de Victor Segalen. Son père était breton, sa mère, mi-bretonne, mi-champenoise. Elle était autoritaire, étroitement catholique et dominait les siens. Bonne musicienne, elle fit faire de.la musique à son fils dés son plus jeune âge. Eludes classiques dans un établissement dirigé par des Jésuites à Brest. Bibliographie / OuvresOUVRES DE VICTOR SECALEN. |
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