Xavier Forneret |
Naissance: Beaune le 16 août 1809 Décès: 7 août 1884 Antoine Charles Ferdinand Xavier Forneret, surnommé « l'homme noir blanc de visage » est un écrivain et poète français. Issu d'une famille originaire de Lausanne installée à Beaune depuis le XVIe siècle, Xavier Forneret est le fils unique de Jean-Antoine Forneret (1774 - 4 décembre 1828) et d'Éléonore-Philiberte-Émilie Mathieu (1782 - 11 septembre 1842), mariés depuis le 13 juin 18043,2. Il a une sour aînée, Marguerite Appoline, née le 13 messidor an XIII (6 juillet 1805), mariée le 26 juin 1826 à Fabius Caron, médecin à Paris, et morte à Paris le 21 août 18294. Émancipé le 19 décembre 1828 afin de pouvoir recueillir l'héritage paternel, ce riche propriétaire de vignobles en Bourgogne s'est consacré à la littérature, mais sans connaître le succès de son vivant. Aucune de ses ouvres, qu'il s'agisse de son théâtre (qu'il fait jouer à ses frais), de sa prose ou de ses vers (qu'il publie à compte d'auteur), n'a percé durant tout le XIXe siècle. Écrivain, rentier et violoniste, Xavier Forneret jouait parfois de son instrument toute la nuit, afin de bercer le sommeil de la France profonde. Ce 'franc-tireur' du romantisme collectionnait les bizarreries et pratiquait l'humour noir. Avec Aloyius Bertrand ou Pétrus Borel, Forneret figure parmi ces 'petits romantiques' qui n'ont pas eu la célébrité facile. Les surréalistes, comme André Breton, l'ont tiré quelque temps de la misère éditoriale. De la même génération que Nerval et Musset, Xavier naquit quelques semaines après la victoire de Wagram. Ayant hérité de son père, il était assez fortuné pour éditer ses oeuvres lui-même. Il composa d'abord des mélodrames dont 'L' homme noir' qui ne fut représenté qu'une seule fois, en 1837, à Dijon. Il écrivit également de la poésie, des aphorismes et des contes. Apparemment, il se déplaça très peu durant son existence. Et les femmes dans cette existence ? L'impossible Monsieur Xavier déplorait que les femmes fussent "contraintes de manger, même des fraises dans du lait". Il n'aimait sans doute que les purs esprits... Et Jeanne, cette cousette dijonnaise rencontrée en 1845, n'est pas un ange. Tout se termina très mal. Il eut ensuite deux fils avec Emilie, une demoiselle de Beaune. Il composa un poème pour le premier : A mon fils naturel. Forneret mourut en Bourgogne le 7 juillet 1884, à l'époque où la France offrait à l'Amérique la statue de la liberté. C'est cela une vie, entre la bataille de Wagram et les débuts de la modernité américaine. "Nous sommes tous des malades incurables parce que nous sommes tous du monde," avait écrit Monsieur Xavier. Ouvres Poésie: Vapeurs, ni vers, ni prose, Paris, Eugène Duverger, septembre 1838 Quelques-uns doivent dire cela (poème extraits de Vapeurs), janvier 1848 Aux électeurs de Beaune et à tous (poème imprimé sous forme d'affiche), 21 avril 1848 Lignes rimées, Paris, Dentu, juillet 1853 L'Infanticide, Dijon, mars 1856 Un crime d'enfer, février 1857 (perdu) À Sa Majesté l'Empereur, mars 1858 (quatre exemplaires) Ombres de poésie, Paris, avril 1860 Théâtre: Deux destinées, drame en 5 actes, Paris, Jean-Nicolas Barba, juillet 1834 Vingt-trois, trente-cinq, comédie-drame en 1 acte, Paris, Jean-Nicolas Barba, mai 1835 (première au théâtre de Dijon le 15 mars 1836) L'Homme noir, drame en 5 actes, juin 1835 (première au théâtre de Dijon le 10 mars 1837) Mère et fille, drame en 5 actes, dont un prologue, Paris, Michel Lévy, mars 1855 (première représentation à Paris, au théâtre de Montmartre, le 25 janvier 1855) Divers Réflexions sur la peine de mort, précédées d'une Lettre à M. Victor Hugo, Dijon, juin 1851 (rééd. Paris, février 1870) Voyage d'agrément de Beaune à Autun, fait le 8 septembre 1850, Dijon, septembre 1851 47 phrases à propos de 1852, Dijon, janvier 1852 (perdu) Mon mot aussi (brochure gallicane), avril 1861 |
Xavier Forneret (1809 - 1884) |
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Portrait de Xavier Forneret | |||||||||