Yvon Le Men |
Partir S'il vient sauras-tu le prendre le navire annoncé par les cinq océans Sauras-tu éviter les vagues qui viennent mordre le rivage L'écume dans la gueule blanche à faire reculer la nuit Pour que le jour ne s'achève jamais Pour que tu ne te reposes plus Il y a tant à faire sous le soleil S'il vient sauras-tu l'ennoblir ce bateau Décroche un croissant de lune Et voici une coque longue et fine comme une goélette Taille quelques rayons de soleil Et voilà un fier trois-mâts qui relève la tête Saisis une étoile filante en vol Et tiens bon la barre aux cinq épines de lumière Déchire la queue d'une comète Et mets toutes voiles de feu dehors Vers le Nord Au pays des couleurs bleues où la neige est blanche Où les troupeaux de rennes traversent les vallées qui descendent dans les fjords Nous donnant la mer à la bouche Vers le Nord où vagabondent les poésies Qui nous entraînent dans les pays du beau et du bon Pars comme se baladait le nain sur l'oie sauvage Tu prendras le premier oiseau qui dépliera ses ailes devant ta maison Ses plumes racontent que dans le froid il y a une odeur de cheminée Une main qui désire la tienne Des moufles en laine de toutes les couleurs qui galopent sur la prairie Écoute le chant des bâtisseurs de cathédrales Leurs voix maçonnent des fenêtres dans nos cours Leurs mains nous montrent les épaves des châteaux de sable S'agenouillant à la marée Implorant la princesse à la robe d'écume Pour qu'elle revienne du nouveau monde Nous raconter des histoires à dormir debout contre la vie |
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Yvon Le Men (1953 - ?) |
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Portrait de Yvon Le Men | |||||||||
BibliographieEn Bretagne, la parole est forte : les conteurs, les chanteurs, il existait donc un certain terreau. L'écriture, c'est la solitude et l'absence. La scène, c'est la présence, le partage. J'ai besoin de ces deux chemins. |
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