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Zohra Mansouri |
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Le tombeau de mon poème est de verre antique, et Isis est mon poème éploré. un épi vide trempe du bleu de la mer. une flèche violette dessinant la nudité. Assise dans son crépuscule argileux, elle apprend le chant de sa mort et adore le soleil. L'ombre étouffée dans ses yeux la tue. Dans son bateau, des trous et des cordes lugubres. Sur son visage, un carcan de tristesse et de mots. Isis. le soir pâlissant deux roses verdissant de peur une vague débridée, jadis grotte de nuages Dans ses mains, une rose d'où s'élèvent les psalmodies des poissons échoués et sur son visage, la lueur des vaisseaux brûlés Isis est la déesse enterrée dans les fonds Elle rampe dans leur grondement se remémore son ancienne chanson rit de la rotondité de l'eau chante à l'odeur des coquillages nocturnes dessine une carte et la sème ainsi qu'une tresse Salée comme la tristesse de la mer glaciale comme les cloches lors des funérailles gitanes L'obscurité se couvre de feuilles dissipe les lamentations du rêve et dit : Je voyagerai avant toi, Isis et t'abandonnerai les pleurs Je t'enterrerai dans le ciel et te couvrirai, cimetière pour mes chansons Je t'enfouirai dans mes frissons enroués de larmes IEt tu grandis. Isis tu grandis tu ensevelis les ailes de ma mémoire pour me dissimuler si la mort vient à m'habiler Alors je chante pour toi celui que nous avons aimé en route devenu dieu verdoyant grâce à son amour assassiné dans les nuages Ne t'assoupis pas. Isis Laisse-moi palper mes racines |
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Zohra Mansouri (1961 - ?) |
Portrait de Zohra Mansouri |
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