![]() |
Zohra Mansouri |
![]() |
Kafka est le diadème du poème. Il m'a apporté en cachette un souterrain et un testament. Quand j'ai vu son visage, il y a eu éclipse de l'univers. Tout est devenu fou : le ciel, ma pénombre et les anges. Le chapeau est un paradis, a dit Kafka. L'avez-vous entendu ? Kafka ne parle pas Souterrain silence visages qui me reconnaissent Et moi, avec mon corps strié je m'étire dans le vide La forme est un miroir obscurci Les corps sont au mitan du mur Mon visage m'est étrange Le ciel s'est ramolli dans ma main Je le mange et redescends pour parler de mon pays Le soleil est un kholkhal enserrant ma taille et la forme, une colline Où allez-vous, prophètes ? Les gens dorment Abusé par les fleurs l'ange enterre son visage dans le carré barbare L'inspiration est si morne Avant de naître j'ai vu l'univers en pleurs J'ai vu ma mère m'étrangler avec mes langes m'introduire dans sa fiole de khôl sans que j'oppose de résistance J'ai tant vu et quand j'ai repris mon ascension les anges sirotaient leur thé de la mi-journée et déchargeaient dans un coin leur fatigue J'ai dit : Apprends-moi à respirer cette union avec l'obscurité à naître du noir être enterrée dans la tiédeur de l'horizon à l'insu des vieilles lampes et lave-moi de toutes les légendes Pas de gitans ici Le sable est plus gros, moins froid Pas de ports pour le voyage Monte mes marches, ô enfant des anges égarés plaintifs laisse-nous planter dans tes côtes l'air, les ailes et te passer le flambeau Kafka est le diadème du poème |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Zohra Mansouri (1961 - ?) |
Portrait de Zohra Mansouri |
![]() |