Yves Untel PASTEL |
L'OSSELET SOUS LE MARTEAU (C'est à force d'écourement) Et ce racisme meurtrier Qui chaque jour Alourdit l'hécatombe Dragon hideux Gîtant dans les bas-fonds D'une conscience blanche Prise d'une démoniaque folie destructrice Éprise d'elle-même et d'elle seule Incapable d'aimer Cette autre part d'humanité Qu'elle croit ne pas être elle Et ce silence de morgue, Toujours ce silence effrayant Cette solidarité d'une engeance mutique De ceux qui désauvagisent la sauvagerie Et qui pourtant trônent au pinacle de la barbarie De ceux qui brandissent Les bibles et les codes de belles morales Et les cyniques bréviaires de civilité De ceux qui se liguent en fondations Et distillent une mensongère philanthropie De ceux qui délivrent des distinctions Des satisfécits des prix emphatiques Des légions d'honneur Des "Nobels" à ceux-là mêmes Qui répandent le chaos à tout-va ! De ceux emmurés dans l'obscurité Qui prétendent éclairer l'humanité De ceux-là qui se font juges Pour dire le juste Soutenant l'inamovibilité De leur monde injuste Et nous autres de cette peau noire, Abasourdis, compassionnels, à fleur de cour, Désemparés, écouré, convaincus d'impuissance Démissionnaires devant le génie caméléon De cette ligue brutale qui ne cesse De muter, de réinventer Sa maligne férocité S'armant de neuf Ingérant les progrès de la science Les transmutant en matériaux stratégiques Corrompant la fulgurance Novatrice de la cybernétique Imaginant de nouvelles machines à tuer du nègre Car ils n'ont qu'une hantise : Nous éradiquer irréversiblement ! Et nous de ce peuple de martyrs Aux larmes tarissant Entonnant des gospels Devant nos stèles ? Non, nos incantations nos plus déchirantes jérémiades ne suffiront pas ! Elles n'ont jamais comblé ces crevasses Vides de toute compassion ! On n'invoque pas le Dieu de l'ennemi pour mendier son salut ! Nous sommes jetés dans la géhenne d'une guerre totale Une guerre que nous n'avons pas voulue Poursuivant vainement une trêve qui se rebiffe Nous sommes l'osselet sous le marteau Et la main du bourreau est sourde Elle frappe, elle frappe, elle ne sait que frapper Tant qu'à la place du clou Elle trouve un crâne nègre ! Nous sommes acculés malgré nous À combattre contre l'impénitent mal : Alors ne levons pas vainement Un bras récalcitrant mais désarmé, Déposons nos missels Et armons enfin nos missiles. Yves UNTEL PASTEL |
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