Aimé Césaire |
des terres qui sautent très haut pas assez cependant pour que leurs pieds ne restent pris au pécule de la mer mugissant son assaut de faces irrémédiables faim de l'homme entendu des moustiques et soif car ce sont pains allongés pour un festin d'oiseaux sable à contre-espoir sauvé ou des bras recourbés pour recueillir au sein tout ce qui s'allonge de chaleur hors saison O justice midi de la raison trop lente il n'importe que sans nom à la torche résineuse des langues elles ne sachent que leur offrande terreuse en ce chant de trop loin téméraire s'accomplit le matin dans l'insu de ma voix dévoilera l'oiseau que tout pourtant elle porte et Midi pourquoi elle resta incrustée du sang de ma gorge haletante des îles de toutes tu diras que selon le cour comparse d'oiseaux vertigineux longtemps longtemps cherchant entre les draps du sable la blessure au carrefour convoité de la mer affouillante tu trouvas à travers le hoquet le noyau de l'insulte inclus en l'acre sang qu'exultant enfin de l'aumaiïle blessée des étoiles surchauffée à nos souffles fiévreux et conteste d'un sanglot plus riche que les barres nous sûmes criant terre cramponnés au plus glissant de la paroi de l'être toujours bien disant comme l'on meurt la noire tête charnelle et crépue du soleil |
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Aimé Césaire (1913 - 2008) |
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Portrait de Aimé Césaire | |||||||||
BiographieAimé Césaire est né à Basse Pointe en Martinique le 26 juin 1913. Son père était instituteur et sa mère couturière. Ils étaient 6 frères et soeurs.Son père disait de lui quand Aimé parle, la grammaire française sourit... OuvresPoésie FilmographieOuvres d'aimé césaire |
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