Aimé Césaire |
Rompue. Eau stagnante de ma face sur nos naissances enfin rompues. C'est entendu, dans les stagnantes eaux de ma face, seul, distant, nocturne, jamais, jamais, je n'aurai été absent. Les serpents ? les serpents, nous les chasserons Les monstres ? Les monstres - nous mordant les remords de tous les jours où nous ne nous complûmes - baisseront le souffle, nous flairant. Tout le sang répandu nous le lécherons, en épeautres nous en croîtrons, de rêves plus exacts, de pensées moins rameuses. Ne soufflez pas les poussières, l'anti-venin en rosace terrible équilibrera l'antique venin; ne soufflez pas les poussières ; tout sera rythme visible, et que reprendrions-nous ? pas même notre secret. Ne soufflez pas les poussières Une folle passion toujours roide étant ce par quoi tout sera étendu, ce seront plus que tout escarboucles émerveillables pas moins que l'arbre émerveillé arbre non arbre hier renversé et vois, les laboureurs célestes sont fiers d'avoir changé ô laboureurs labourants en terre il est replanté le ciel pousse il contre-pousse arbre non arbre bel arbre immense le jour dessus se pose oiseau effarouché |
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Aimé Césaire (1913 - 2008) |
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Portrait de Aimé Césaire | |||||||||
BiographieAimé Césaire est né à Basse Pointe en Martinique le 26 juin 1913. Son père était instituteur et sa mère couturière. Ils étaient 6 frères et soeurs.Son père disait de lui quand Aimé parle, la grammaire française sourit... OuvresPoésie FilmographieOuvres d'aimé césaire |
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