Alphonse de Lamartine |
Alphonse de Lamartine est né à Mâcon en 1790. Après une enfance passée à Milly, Lamartine voyage en Italie, puis se met au service de Louis XVIII. C'est à cette époque qu'il commence à composer de la poésie. Son premier ouvrage, Les Méditations poétiques, publié en 1820, reçoit un succès retentissant et il n'est pas exagéré d'affirmer que ce livre est le premier recueil romantique de la littérature française. Les thèmes religieux revêtent une importance considérable dans la poésie de Lamartine, ce qui est particulièrement sensible dans ses Harmonies poétiques et religieuses publiées en 1830 et dont certaines pièces furent mises en musique par Franz Liszt. Cependant, la mort de sa fille, Julia, en 1832, et l'engagement politique de plus en plus actif de Lamartine changent le nature de la foi de Lamartine et le poète devient le défenseur d'un christianisme libéral et social. Un païen qui avait besoin de soleil, qui ouvrait sa poitrine à tous les souffles de la terre et du ciel. Et en même temps un être incapable de borner ses voux aux délices de l'assouvissement. Terrestre, terrien (terreux, eût dit Péguy); et, à la fois, homme de désir, avec une réclamation en lui, viscérale, une revendication farouche de l'infini, de l'éternel, de ce qui est. Il avait possédé des femmes et des femmes, quand, à vingt-six ans, un choc profond l'ébranle. celle qu'il tient maintenant dans ses bras va mourir. Elle le sait. Il le sait. Elle meurt en effet. (Il l'avait eue vivante, ardente, chaude et nue contre lui, au mois d'octobre 1816, pour la première fois, à Aix; en décembre de l'année suivante, on l'ensevelissait, à Paris). Commotion qui l'atteint jusqu'au fond de sa substance. Elle l'a changé. Cette ferveur chrétienne qu'il avait connue, jadis, auprès d'une mère admirable qui savait lui rendre sensible la présence de Dieu, cette ferveur qui s'était éteinte sous les plaisirs, elle ressuscite. Un lien brisé qui se renoue. Une eau perdue qui se remet à sourdre. Lamartine se marie, résolu à faire de sa vie autre chose qu'une poursuite des grands biens. Il veut un foyer, des enfants, et dire ce qu'il a désormais dans le cour, son espérance, sa certitude. Ses enfants lui seront arrachés. La mort de sa petite Julia, en décembre 1832, est pour lui un déchirement sans nom. Trois autres candidats, Ph. de Ségur, d'Azaïs et David disputèrent le fauteuil de Pierre Daru à Lamartine qui fut élu le 5 novembre 1829 par 19 voix sur 33 votants ; il fut reçu par Georges Cuvier le 1er avril 1830. Le discours de Lamartine révéla en lui le prosateur et l'orateur. Il était le premier romantique entré à l'Académie et il s'efforça avec Chateaubriand d'y faire entrer Victor Hugo dès 1836 ; il vota toujours pour lui ainsi que pour Alfred de Vigny et Honoré de Balzac. Son éloge n'a pas été prononcé par son successeur. ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE Marcel Bouchard, Lamartine ou le sens de l'amour, Paris, Belles-Lettres, 1940. G. Charlier, Aspects de Lamartine, Editions Albert, Paris, 1937. Jacques Oastelnau, Lamartine, Editions J. Tallendier, 1943. Henry Dérieux, Lamartine raconté par ceux qui l'ont vu. Stock, 1938. R. Doumic, Lamartine, Hachette, (sans date), 4' édition. J. Lucas-Dubreton, Lamartine, Flammarion, Paris, 1951. Henri Guillemin, Le Jocelyn de iMmartine, Paris, 1936, rééd. Genève, 1967. Henri Guillemin, Lamartine, Ed. Boivin, 1940, rééd. Le Seuil, Paris, 1987. Henri Guillemin, Lamartine et la question sociale. Pion, Paris, 1946. Mario Hamlet-Metz, La Critique littéraire de Lamartine, Mouton The Hague, 1974 (lieu de parution non indiqué). Ethel Harris, Lamartine et le peuple. Thèse pour le doctorat d'université, Paris, J. Gamber, 1932. Mary S. Hinricks, Le Cours familier de littérature de Lamartine, Paris, les Belles-Lettres, 1930. P. Hazard, Lamartine, Pion, Paris, 1925. B. Jallaguier, Les Idées politiques et sociales d'Alphonse de Lamartine, Montpellier, 1954. P. de Lacretelle, Les Origines et la jeunesse de Lamartine, Hachette, Paris, 1911. M. Levaillant, Lamartine et l'Italie, Flammarion, 1944, Paris. Marquis de Luppé, Les Travaux et les jours d'Alphonse de Lamartine, Albin Michel, Paris, 1942. R. Manie, Lamartine voyageur. Ed. de Boccard, Paris, 1936. M. Toesca, Lamartine ou l'amour de la vie, A. Michel, 1969. A. Verdier, La Vie sentimentale de Lamartine, Promotion et Edition. 1970. Ouvres Poésie: Méditations poétiques (1820) dont Le Lac et L'Isolement La Mort de Socrate (1823) Nouvelles Méditations poétiques (1823) dont La Solitude et Les Préludes (ce dernier poème fut mis en musique par Franz Liszt) Le Dernier Chant du pèlerinage d'Harold (1825) Epîtres (1825) Harmonies poétiques et religieuses (1830) dont Milly, ou la Terre natale Recueillements poétiques (1839) Le Désert, ou l'Immatérialité de Dieu (1856) La Vigne et la Maison (1857) Romans en prose Raphaël (1849) Graziella (1849) Le Tailleur de pierre de Saint-Point (1851) Geneviève, histoire d'une servante (1851) Fior d'Aliza (1863) Antoniella (1867) Théâtre Médée (1813 ?, publié en 1873) Saül (écrit en 1818 mais publié en 1861) Toussaint Louverture (1850) |
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Alphonse de Lamartine (1790 - 1869) |
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Portrait de Alphonse de Lamartine | |||||||||
Biographie / OuvresAlphonse de Lamartine est né à Mâcon en 1790. Après une enfance passée à Milly, Lamartine voyage en Italie, puis se met au service de Louis XVIII. C'est à cette époque qu'il commence à composer de la poésie. Son premier ouvrage, Les Méditations poétiques, publié en 1820, reçoit un succès retentissant et il n'est pas exagéré d'affirmer que ce livre est le premier recueil romantique de la littératur ChronologieLamartine est né à Mâcon, tout à la fin de 1890 ou au commencement de 1891. Son grand-père avait exercé autrefois une charge dans la maison d'Orléans, et s'était ensuite retiré en province. La Révolution frappa sa famille comme toutes celles qui tenaient à l'ordre ancien par leur naissance et leurs opinions : les plus reculés souvenirs de M. de Lamartine le reportent à la maison d'arrêt où on le m |
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