Anatole France |
Naissance: 16 avril 1844 à Paris Décès: 12 octobre 1924 à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) Anatole France, pour l'état civil François Anatole Thibault, est un écrivain français, considéré comme l'un des plus grands de l'époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires. Il devient une des consciences les plus significatives de son temps en s'engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle. Il est issu d'une famille modeste originaire du Maine-et-Loire3 : son père, François Noël Thibault, dit Noël France, né le 4 nivôse an XIV (25 décembre 1805) à Luigné, dans le canton de Thouarcé, a quitté son village en 1825 pour entrer dans l'armée. Sous-officier légitimiste, il démissionne au lendemain de la Révolution de 1830. Il se marie le 29 février 1840 avec Antoinette Gallas à la mairie du 4e arrondissement de Paris. La même année, il devient propriétaire d'une librairie sise 6, rue de l'Oratoire du Louvre. Poète de l'école parnassienne, il collabora au Journal des Débats, au Journal officiel, au Temps, etc. ; il a écrit des études biographiques et de critique littéraire et publié divers romans : Le Crime de Sylvestre Bonnard, couronné par l'Académie, Les Désirs de Jean Servien, Thaïs, Le Lys rouge, etc. Il a été élu à l'Académie française le 23 janvier 1896 au premier tour par 21 voix contre 12 à Francis Charmes en remplacement de Ferdinand de Lesseps, et reçu le 24 décembre 1896 par Octave Gréard. Anatole France a pris parti dans les luttes politiques qui ont divisé la France à la fin du XIXe et au commencement du XXe siècles ; il a publié des articles dans les journaux et prononcé des discours à l'occasion de ces événements, notamment à l'enterrement d'Émile Zola et à l'inauguration de la statue d'Ernest Renan à Tréguier. Prix Nobel de Littérature (1921). Il est disciple de Leconte de Lisle, avec qui il travaillera quelque temps comme bibliothécaire au Sénat. En janvier 1867, il écrivit une apologie de la liberté cachée sous un éloge du Lyon Amoureux de Ponsard. Il fait partie du groupe du Parnasse à partir de 1867. En 1875, il intégra le comité chargé de préparer le troisième recueil du Parnasse contemporain. Les principaux thèmes de son ouvre en prose émergent du recueil Balthasar et du roman plusieurs fois remanié Le Crime de Sylvestre Bonnard. Marie-Claire Bancquart signale entre autres18 le personnage de l'érudit sensible, ridicule ou aimable, qui a sa vie derrière lui, la bibliothèque (qui possède une présence charnelle), l'action et la justice. Ces thèmes sont particulièrement exposés dans des discours ou des conversations par des personnages tels que Sylvestre Bonnard, Jérôme Coignard et M. Bergeret. Le style de France, souvent qualifié de classique19, se caractérise par une ironie amusée, parfois douce et aimable, parfois noire et cruelle, qui exprime son scepticisme foncier à l'égard de la nature humaine, de ses aspirations et de la connaissance, en particulier l'histoire. Anatole France fut considéré comme une autorité morale et littéraire de premier ordre. Il fut reconnu et apprécié par des écrivains et des personnalités comme Marcel Proust (on pense qu'il fut l'un des modèles ayant inspiré Proust pour créer le personnage de l'écrivain Bergotte dans À la recherche du temps perdu), Marcel Schwob et Léon Blum. On le retrouve également dans Sous le soleil de Satan, croqué par Georges Bernanos dans le personnage de l'académicien Antoine Saint-Marin. Il était lu et exerçait une influence sur les écrivains qui refusaient le naturalisme, comme l'écrivain japonais Jun'ichirō Tanizaki[réf. nécessaire], il fut la référence pour Roger Peyrefitte. Son ouvre littéraire est plus classique, moins progressiste que ses engagements politiques et humanistes. Mais son sens de la formule est aiguë (On croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels). Son scepticisme et son ironie transparaissent à travers ses romans où il dépeint un monde que le fanatisme rend cruel. Anatole France participe au mouvement de la Libre Pensée, fait qui est souvent omis par ses biographes. Dans la Révolte des Anges, il exprime ses idées sur la religion, sur Dieu, sur la vie. Ouvres Poésies Poèmes dorés (1873) ; Les Noces corinthiennes (1876), drame antique en vers ; Romans et nouvelles Jocaste et le Chat maigre (1879) ; Le Crime de Sylvestre Bonnard, membre de l'Institut (1881), qui reçoit le prix Montyon de l'Académie française ; Les Désirs de Jean Servien (1882) ; Abeille, conte (1883) ; Balthasar (1889) ; Thaïs (1890), (PG), qui a fourni l'argument au Thaïs de Jules Massenet ; L'Étui de nacre (1892), recueil de contes ; La Rôtisserie de la reine Pédauque (1892) ; Les Opinions de Jérôme Coignard (1893) ; Le Lys rouge (1894), roman ; Le Jardin d'Épicure (1894) ; 2e édition revue et corrigée par l'auteur: 26.4.1922 ; (PG) ; Le Puits de Sainte Claire (1895) ; Histoire contemporaine ; L'Orme du mail (1897), (Histoire contemporaine, I) ; Le Mannequin d'osier (1897), (Histoire contemporaine, II) ; L'Anneau d'améthyste (1899), (Histoire contemporaine, III) ; Monsieur Bergeret à Paris (1901), (Histoire contemporaine, IV), (PG) Clio (1899), (repris sous le titre Sous l'invocation ; de Clio en 1921) ; L'Affaire Crainquebille (1901), première partie de « Crainquebille », premier des récits de Crainquebille, Putois, Riquet et plusieurs autres récits profitables ; Le Procurateur de Judée (1902) ; Histoire comique (1903) ; Crainquebille, Putois, Riquet et plusieurs autres récits profitables (1904) ; Sur la pierre blanche (1905 ; 2.2.1905-la date de 1904 sur la 1re édition est erronée), (PG) ; L'Île des Pingouins (1908), (PG) ; Les Contes de Jacques Tournebroche (1908) ; Les Sept Femmes de Barbe bleue et autres contes merveilleux (1909) ; Les dieux ont soif (1912) ; La Révolte des anges (1914) ; |
Anatole France (1844 - 1924) |
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Portrait de Anatole France | |||||||||
Biographie |
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