César Moro |
La scie nous scie le monstre nous saigne si gare à toi rieur L'asie nous suit la nuit nous baigne À quoi bon tes manières tes offres tes gaffes tes dettes tes dates Tu Us ? eh quoi ! tu ne lis plus ! tu ne ris plus tu ne pourris pas tu passes tu ris pour passer tu lasses Ton passe-temps me passe la tempe m'obnubile m'alite m'affole m'affuble m'agace Et ton roquet de rouet ta pendule de ruelle ton agamemnon de passe ta clytemnestre de case ton petit fouet de rubis ta chandelle de clapotis ? Parlons-en ! je veux bien crois-tu j'aurais à vous dire mais plus tard quand il ne sera de mise que la miss en plie supplie suffoque Quelle affaire ! Et très tard il raffolait de l'air des ailes du givre du plomb du lac du matin de la hutte du lutin du lutteur du tonnerre du temps beau du bouton du butin du vautour Va pour les quenelles ! L'ouf fouettait le plateau englouti le gloussement timide tempéré tiédi Il était un soldat rageur un matelot culbuteur un camélia calciné Et s'il n'eût atteint l'âge il aurait été lessivé 24 aoûl 1949 Arbrisseau vaisseau de la nuit aussi Octobre nacré répandu dans les flots tressés du sang Veux-tu que je te dise l'île s'enlise entourée parsemée d'iris Le pavot n'a fait sa leçon n'a avoué son crime que tard trop noir il bousculait l'intime le ruisselant cauchemar J'en souffre j'enrage mes gages s'envolent dans la turbulence hurlante vers la cime neigée où l'abri dissout se penche sur l'azur à bariolage restreint À camouflage modéré érige la mode À tueur tué à touffu taillis à tendre tendance Que l'absence effleure le bois assailli défunt Il aurait fallu faux luth lieu mal famé J'ai failli lieu arborer ce drapeau ce trésor à l'eau Ce vantard galop à m'y perdre Qu'il tonne ou qu'il vente la nage est tirée l'infortune étincelle découpe découple défaille J'y vais 24 août 1949 |
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César Moro (1903 - 1956) |
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Portrait de César Moro | |||||||||
BiographieIl naît à Lima le 19-VI1I-1903. Fils d'un médecin d'origine provinciale, le docteur Quispes Asin, qui meurt quand il n'a pas encore cinq ans. Pour subvenir à l'éducation de ses trois frères et lui, sa mère prend quelques pensionnaires, dont une vieille fille au pittoresque saugrenu, Maria Carreno, qui toute sa vie fournira à la mythologie du poète. Autres éléments de son enfance qu'il retenait : l Bibliographie / Ouvresl'ouvre de César Moro |
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