César Moro |
Roi semé s'il aime hué à vie à terreur roulant Bu à satiété sous le déluge absent Ô clarté Echelle des yeux aux yeux Haut bois à même le dallage chaleur de neige noire Couleur de froid à feux de marée Graine houleuse à mollusques ces jambes la montagne à souhaits Plus divine si coupe à néant y crépitent les méandres et les ménades Eclaire minuit en ruines mainte dentelle sous mer En éclat nanties tel le globe irisé prêt à fondre Sur tes narines d'obsidienne Diamant taillé en rose qui tourne Rose d'améthyste barrissant À la nuit en bronze Forant les puits scolopendre de jeunesse Ce col offense ? il déjoue le droit d'aînesse L'heur de pierre feindre le fer à tondre Les bagues à chevaux évanouis Les eaux en chevreuil qui broutent le royaume déchu pour quel dialogue rituel L'oiseau à miroir ardent gageure de haute couronne Etoile mon château en apanage Gradué brille à bouillir Plus que de gaîté non à effacer Mais à vouloir paraître attirée Au gouffre fidèle Éloigne-toi naseau de feu Enjeu lointain de ma prairie Tain solaire de telle glace En tel cuivre bondé d'ivresse Valet des étuves de la royauté Halète varlet arpente la digue d'anémones Carnassier de choix en tête des voyelles La clairière aboutit à la voie hilare L'air classé aboie tyran à l'aile Si pour broyé avons royal ou trône à pied de tonnerre L'acier décroît tenté aux voiries régulières Affairé au tri des pièges - Si la neige était à cheval - Si le cheval chavirait en jonc L'été hagard bat la foulée Tapi au bout de la rencontre Jetée de pierre sur le vide Pont aux crustacés que l'agitation Des vantaux subjugue Jusqu'à abolir les éphémérides Aux octrois de successifs mois En massifs en treille de pavots Pourquoi ce froid accueil des arches Ce sommeil des sommets ces mets mielleux de songe Ce gazon qui vire en nuage fleurissant les pierres anciennes Le gué la baie vers la folie ? O lit ailé au pied marin Lisse les perles l'écume des crêtes Ce jour empreint de brise noire moiteur du néant Rétiaire hanté tueur boiteux Têtu l'hiver c'était l'été S'attelait-il L'embrun la brume doraient l'île D'ores et déjà en fumée teinte Aider voulant l'envol de forces velues en palmier Vouées à la nudité marmoréenne de midi Septembre 1950 |
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César Moro (1903 - 1956) |
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Portrait de César Moro | |||||||||
BiographieIl naît à Lima le 19-VI1I-1903. Fils d'un médecin d'origine provinciale, le docteur Quispes Asin, qui meurt quand il n'a pas encore cinq ans. Pour subvenir à l'éducation de ses trois frères et lui, sa mère prend quelques pensionnaires, dont une vieille fille au pittoresque saugrenu, Maria Carreno, qui toute sa vie fournira à la mythologie du poète. Autres éléments de son enfance qu'il retenait : l Bibliographie / Ouvresl'ouvre de César Moro |
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