Charles Cros |
A Stéphane Mallarmé Après le bain, la chambrière Vous coiffe. Le peignoir ruche Tombe un peu. Vous écoutez, fière, Les madrigaux de la psyché. Mais la psyché pourtant, Madame, Vous dit : « Ce corps vainement beau, Caduc abri d'un semblant d'âme Ne peut éviter le tombeau. Alors cette masse charnelle Quittera les os, et les vers Fourmillant en chaque prunelle Y mettront de vagues éclairs. Plus de blanc, mais la terre brune Sur la face osseuse. Le soir, Plus de lustres flambants : La lune. » C'est ce que dit votre miroir. Vous écoutez sa prophétie D'un air bestialement fier. Car la femme ne se soucie Pas plus de demain que d'hier. |
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Charles Cros (1842 - 1888) |
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Portrait de Charles Cros | |||||||||
BiographieNé à Frabrezan, dans l'Aude, en 1842, Charles Cros reçoit une éducation soignée de la part de son père, lui-même issu d'une famille de professeurs. Dès son adolescence, il étudie le sanscrit, l'hébreu, mais aussi la musique et les mathématiques. Cros eut d'ailleurs une très riche carrière d'inventeur : avant même Edison, il imagina le principe du phonographe et il fut le premier à créer des épreuv |
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