Charles Cros |
Vrai sauvage égaré dans la ville de pierre, A la clarté du gaz je végète et je meurs. Mais vous vous y plaisez, et vos regards charmeurs M'attirent à la mort, parisienne fière. Je rêve de passer ma vie en quelque coin Sous les bois verts ou sur les monts aromatiques. En Orient, ou bien près du pôle, très loin, ' Loin des journaux, de la cohue et des boutiques. Mais vous aimez la foule et les éclats de voix. Le bal de l'Opéra, le gaz et la réclame. Moi, j'oublie, à vous voir, les rochers et les bois. Je me tue à vouloir me civiliser l'âme. Je vous ennuie à vous le dire si souvent : Je mourrai, papillon brûlé, si cela dure... Vous feriez bien pourtant, vos cheveux noirs au vent. En clair peignoir ruche, sur un fond de verdure! |
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Charles Cros (1842 - 1888) |
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Portrait de Charles Cros | |||||||||
BiographieNé à Frabrezan, dans l'Aude, en 1842, Charles Cros reçoit une éducation soignée de la part de son père, lui-même issu d'une famille de professeurs. Dès son adolescence, il étudie le sanscrit, l'hébreu, mais aussi la musique et les mathématiques. Cros eut d'ailleurs une très riche carrière d'inventeur : avant même Edison, il imagina le principe du phonographe et il fut le premier à créer des épreuv |
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