Charles-Augustin Sainte-Beuve |
Né dans une vieille famille bourgeoise de Bou-logne-sur-Mer, le 23 décembre 1804, Charles-Augustin Sainte-Beuve, orphelin de père, a une jeunesse triste. À Paris, cet étudiant en médecine, passionné de littérature, connaît la gêne. À partir de 1824, il collabore, comme critique littéraire, au journal Le Globe. Admis dans le « cénacle » de Victor Hugo, il publie quelques poésies mais revient à la critique avec son Tableau de la poésie française au xvf siècle. Il fait paraître deux romans, Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme (1829) et Volupté (1834), autobiographie désenchantée qui n'a pas de succès. Sa réputation, il la doit à ses articles d'histoire, de philosophie et de critique, dans lesquels l'ancien étudiant en médecine dissèque avec talent les ouvres de ses contemporains. Ami de Victor Hugo, il s'éprend de son épouse, Adèle, qui cède, plus par pitié que par passion. Elle veut surtout se venger des frasques de son insatiable époux. Rupture. Sainte-Beuve, dont Adèle sera le seul amour, choisit de l'oublier en partant, quelque temps, enseigner à Lausanne. Bibliothécaire à la Mazarine en 1840, il est reçu à l'Académie française quatre ans plus tard (c'est Victor Hugo qui fait le discours de réception), et est nommé en 1855 professeur au Collège de France mais doit démissionner de ce poste à cause de l'hostilité de ses étudiants libéraux. En 1859, il achève Port-Royal, une brillante histoire de la célèbre abbaye janséniste sous Louis XIV. Cet homme aigri qui, dans ses Cahiers, son « armoire aux poisons », laisse libre cours à sa malveillance, se dit, après avoir fréquenté tous les milieux, éprouvé tous les sentiments, sympathisé avec toutes les croyances, revenu de tout et définitivement établi dans le scepticisme moral et philosophique. Il est l'un des rares romantiques à se rallier au second Empire ; il s'éteint à Paris en 1869, la veille de l'effondrement du régime qui l'avait fait sénateur. Il a inauguré la critique biographique, et rassemblé en livres ses articles littéraires : Portraits de femmes (1844), Portraits contemporains (1846), Causeries du lundi (1851-1862)... |
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Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804 - 1869) |
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Portrait de Charles-Augustin Sainte-Beuve | |||||||||
Biographie |
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