Essais littéraire |
Encore méconnu, le troisième de nos acteurs, François Guizot, n'a, au moment de la folle équipée de Napoléon que vingt-sept ans. Il n'en est pas moins secrétaire général du ministre de l'Intérieur, l'abbé de Montesquiou ; le front ceint de tous les lauriers, historien, philosophe, théoricien de la pratique politique, il est appelé à devenir un des grands hommes d'État du XIXe siècle en même temps qu'il en est un des grands esprits. Faillible, on le verra... De religion protestante comme Benjamin Constant, mais issu du Midi calviniste - il est né à Nîmes -, Guizot a connu les rives du lac Léman, lorsque sa mère l'y a emmené, fuyant le régime de la Terreur qui venait d'envoyer son mari, avocat, à la guillotine. L'éducation que François reçoit de sa mère armera à tout jamais ce petit homme maigre, pâle, engoncé, d'une austérité qui contraste fort avec la séduction exercée par Constant et Chateaubriand. Établi à Paris en 1805 pour y faire des études de droit, le jeune Guizot, malgré sa précocité intellectuelle, ne semble pas destiné a priori à une carrière parisienne, comme le notera son ami Charles de Rémusat dans ses Mémoires : « Un protestant du Midi qui a étudié à Genève, qui sait l'allemand et qui a en histoire, en érudition, en philosophie, en littérature, une teinture de germanisme, qui ne traite personne comme un supérieur, ne consent jamais à ignorer quoi que ce soit, ni à s'étonner de rien, sans être d'ailleurs soutenu par aucun nom, aucune famille, aucun éclat d'aucun genre, devait plaire médiocrement vers 1812 dans la société de Paris. » Publiant ses premiers articles dans l'année de ses vingt ans, il multiplie les travaux d'écriture, dont certains seraient qualifiés aujourd'hui d'« alimentaires » : collaboration à un Dictionnaire des synonymes, à une Biographie universelle, traductions diverses, dont celle de la célèbre Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain de l'Anglais Gibbon, critiques d'art dénotant déjà un esprit de système qui sera sa force en même temps que sa faiblesse. En 1809 - il a vingt-deux ans -, son ami Royer-Collard, professeur d'histoire de la philosophie à la Sorbonne et doyen de la faculté des lettres, lui propose d'enseigner l'histoire. « L'histoire ? Mais je ne la connais pas. - Vous l'apprendrez en enseignant ! » Guizot est donc entré d'abord dans la carrière universitaire, protégé par le grand maître de l'Université, Fontanes ; nommé en 1812 adjoint à la chaire d'histoire qu'occupe l'académicien Charles de Lacretelle à la faculté des lettres ; puis, presque aussitôt, titulaire d'une chaire d'histoire moderne créée à son intention par Fontanes. «Quand j'eus à commencer mon cours, en décembre 1812, il me parla de mon discours d'ouverture et m'insinua que j'y devrais mettre une ou deux phrases à l'éloge de l'Empereur ; c'était l'usage, me dit-il, surtout à la création d'une chaire nouvelle, et l'Empereur se faisait quelquefois rendre compte par lui de ces séances. Je m'en défendis ; je ne voyais à cela, lui dis-je, point de convenance générale ; j'avais à faire uniquement de la science devant un public d'étudiants ; je ne pouvais être obligé d'y mêler de la politique, et de la politique contre mon opinion : "Faites comme vous voudrez, me dit M. de Fontanes, avec un mélange visible d'estime et d'embarras ; si on se plaint de vous, on s'en prendra à moi ; je nous défendrai, vous et moi, comme je pourrai." » En cette même année, Guizot fait de Pauline de Meulan, avec laquelle il collabore aux Annales de l'éducation, son épouse. Celle-ci, âgée d'une douzaine d'années de plus que lui, contribue à l'introduire dans le cercle des « Idéologues », Destutt de Tracy, Daunou, Cabanis, Marie-Joseph Chénier23..., qui maintiennent dans la France impériale l'esprit des Lumières, et peuplent nombre d'institutions, auxquelles, on le sait, un Chateaubriand trop catholique a été en butte. Guizot collabore à leurs journaux, sans être anticlérical comme eux. Lors de la publication en 1809 des Martyrs, violemment attaqués, il s'était fait dans Le Puhliciste le défenseur admiratif de Chateaubriand, ce qui lui avait valu les remerciements empressés de l'auteur. Les idées politiques de Guizot, au demeurant, ne sont pas encore fixées. Ni pour ni contre Napoléon. Ni pour ni contre la royauté. C'est l'événement qui entraîne le jeune huguenot sur le terrain politique. Il écrira dans ses Mémoires : « Né bourgeois et protestant, je suis profondément dévoué à la liberté de conscience, à l'égalité devant la loi, à toutes les grandes conquêtes de notre ordre social. Mais ma confiance dans ces conquêtes est pleine et tranquille, et je ne me crois point obligé, pour servir leur cause, de considérer la maison de Bourbon, la noblesse française et le clergé catholique comme des ennemis24. » Après la première abdication de Napoléon en avril 1814, la Restauration est en quête de personnel. Sollicité par le ministre de l'Intérieur, l'abbé de Montesquiou, de lui trouver un secrétaire général, Royer-Collard lui propose son ami Guizot. Homme neuf, disposant de références intellectuelles et chaudement recommandé par un royaliste, Guizot, qui est curieux d'expérimenter cette carrière, est accepté par ce Montesquiou, grand seigneur plus encore qu'ecclésiastique, auprès duquel il devient rapidement indispensable jusqu'aux Cent-Jours. Ainsi, sans qu'il l'ait marquée de son nom, Guizot participe à l'élaboration de la Charte. En juin 1814, il rédige une note de 30 pages sur l'« État de l'esprit public en France » qui est portée aux yeux du roi par Montesquiou. On y trouve les amorces d'une politique, véritable programme d'éducation pour un pays qui a besoin de se réconcilier avec la monarchie, et réciproquement. A cet effet, il importe, explique-t-il, que la monarchie refuse « le moindre retour des prérogatives nobiliaires » de l'Ancien Régime si elle veut éviter de provoquer le désaveu de la nation. Guizot défend des « institutions libérales », pour mieux souder la nation au roi. Dans son esquisse du discours de Montesquiou, il brosse les lignes de force d'une monarchie parlementaire, assumant l'héritage révolutionnaire de l'égalité civile et rassurant les détenteurs de biens nationaux. Défenseur de la morale publique, de la religion, Guizot n'en est pas pour autant apprécié des ultras : il tient pour le compromis entre la monarchie et la Révolution. Éminence grise de Montesquiou, de plus en plus en confiance avec lui, il fait montre d'un réalisme qui le désigne comme le véritable chef du ministère : il pose non seulement que la Restauration doit bannir tout esprit de revanche mais qu'elle doit être fondée comme une monarchie « nationale » et « moderne », si elle veut durer. En faisant le bilan de son passage au ministère de l'Intérieur, aux côtés du léger Montesquiou, Guizot, dans ses Mémoires, évoque deux autres de ses interventions dans des « circonstances importantes ». D'abord, le projet de loi sur la presse présenté le 5 juillet 1814, devenu loi le 21 octobre suivant, après des débats animés dans les deux Chambres. Il s'en explique ainsi : « Dans sa pensée première et fondamentale, ce projet [...] avait pour but de consacrer législativement la liberté de la presse comme droit général et permanent du pays, et en même temps de lui imposer, au lendemain d'une grande révolution et d'un long despotisme et au début du gouvernement libre, quelques restrictions limitées et temporaires. » En ce début du XIXe siècle, la liberté de la presse - « cette orageuse garantie de la civilisation moderne », comme dit Guizot - est au coeur de tous les débats. A gauche, on l'exige ; à droite, on la craint. Dès 1814, Guizot témoigne de sa modération, ce qu'on appellera son «juste milieu» : liberté de la presse, oui, mais non sans bornes, car comme de toutes les libertés il faut en faire l'apprentissage. La troisième mesure à laquelle Guizot met la main est une réforme générale de l'instruction publique : il prévoit qu'à l'Université unique et générale de l'Empire seront substituées 17 universités réparties dans les plus grandes villes du royaume. Une décentralisation quelque peu prématurée (Guizot reconnaîtra plus tard que cinq ou six universités de province auraient alors suffI), et qui, de toute façon, n'a pas le temps d'être réalisée en raison des Cent-Jours. En neuf mois auprès de Montesquiou, Guizot a fait ses classes. Ses capacités d'abstraction ont été éprouvées sur le terrain politique. Il n'est plus un simple « intellectuel » ; il a fait son apprentissage d'homme de gouvernement. Après le coup de tonnerre du 5 mars (l'annonce du débarquement de NapoléoN), le ministre de la Maison du roi, le baron de Vitrolles, ancien officier de l'armée de Condé, veut se retirer derrière la Loire, déclencher une guerre de partisans, une nouvelle Vendée. Montesquiou en réfute l'idée : « Le roi de la Vendée ne redeviendrait jamais le roi de France - il n'y avait qu'un ministre chouan pour proposer au roi une pareille aventure. » Mais l'Intérieur prodigue ses circulaires aux préfets, Guizot y contribue, organise, au nom des libertés menacées, la défense de la monarchie : « Exercez dans votre département la police la plus sévère, ne tolérez aucun rassemblement autre que celui des troupes sous les ordres des officiers du roi ; réunissez aussi les gardes nationales, elles vous seront utiles pour observer l'ennemi, pour intercepter les communications, pour contenir et arrêter les malveillants qui seraient tentés de seconder ses entreprises. [...] Enfin, Monsieur, vous répondez de la tranquillité de votre département en temps de paix et de son dévouement en cas de danger. » L'ultime lettre de Montesquiou, inspirée par Guizot, est du 16 mars : « Faites répandre des proclamations, instruisez le peuple des biens qu'on lui veut ravir et des maux qu'on lui veut porter. La défection de quelques troupes ne peut pas suffire à la conquête de la France. Avec de la fermeté la bonne cause ne peut que triompher. » Trois jours plus tard, le gouvernement royal se disloque. Montesquiou, persuadé du caractère irréversible de la défaite des Bourbons, ne suit pas Louis XVIII à Gand, mais part pour l'Angleterre. Guizot, lui, n'a plus qu'à rejoindre la faculté des lettres, « décidé à rester en dehors de toute menée secrète, de toute agitation vaine, et à reprendre ses travaux historiques et son cours, non sans un vif regret de la vie politique à peine ouverte pour lui et tout à coup fermée25 ». Il lui faut pour cela prêter serment de fidélité et d'obéissance au régime impérial restauré. Le doyen Royer-Collard, bien que royaliste, s'exécute, et encourage ses collègues à l'imiter : simple formalité ! Guizot s'incline. Comme Royer-Collard, comme les autres monarchistes constitutionnels, Guizot ne croit pas en la durée de Napoléon bis : « L'homme qui venait de traverser la France en triomphateur, en se portant partout, de sa personne, au-devant de tous, amis ou ennemis, rentra dans Paris de nuit, comme Louis XVIII en était sorti, sa voiture entourée de cavaliers et ne rencontrant sur son passage qu'une population rare et morne. L'enthousiasme l'avait accompagné sur sa route : il trouva au terme la froideur, le doute, les méfiances libérales, les abstentions prudentes, la France profondément inquiète et l'Europe irrévocablement ennemie26. » Les puissances alliées, représentées au Congrès de Vienne, ont déclaré en effet une guerre à outrance à l'empereur. Guizot retrouve ses amis chez Royer-Collard, Becquey, Jordan, Barante, Tournon, Portalis, aux fins d'organiser une agence d'information à destination de Gand, pour éclairer le roi en exil. Le nombre considérable d'abstentions au plébiscite organisé par Napoléon et aux élections qui suivent les encourage : « Ce fut bientôt notre conviction profonde, écrit Guizot, que Napoléon tomberait et que Louis XV111 remonterait sur le trône. » La crainte de «l'Ogre corse » ne peut que profiter à ceux des royalistes qui défendent des idées libérales ; le comte d'Artois (futur Charles X), jusque-là hostile à la Charte constitutionnelle octroyée par son frère, s'y rallie publiquement. Mais les royalistes constitutionnels doivent toujours compter avec les « absolutistes de réaction ou de cour ». Le groupe Royer-Collard entend prévenir le roi que la nouvelle Restauration doit se défier des idées de l'Ancien Régime prônées par les ultra-royalistes, comme le comte de Blacas, confident et conseiller intime du roi. Il faut en finir avec l'esprit de Coblence partagé par ceux qui n'ont rien compris, rien oublié, et qui attribuent à la Charte la cause de l'échec. Il faudrait que Louis XV11I, par une proclamation sans ambiguïté, rassure l'opinion sur la cause constitutionnelle, et prépare un gouvernement sous l'autorité de celui qui pouvait le mieux assurer la transition, le prince de Talleyrand. Guizot est désigné comme messager. La mission n'est pas sans danger. Guizot veut se prouver à lui-même son courage, son sens des responsabilités. Il veut aussi se montrer digne de l'estime que lui prodigue Pauline, son épouse : « Sais-tu ce qui m'a décide, mon amie ? lui écrira-t-il de Gand, le désir de devenir tout ce que je dois être pour que rien ne manque à ton bonheur, de remplir tous les devoirs que m'impose ce que tu penses de moi. C'est à toi que tiennent mon activité et mon ambition ; c'est à cause de toi que je ne veux négliger aucune occasion de me distinguer des autres hommes32. » Guizot quitte Paris le 23 mai ; il déjoue sans difficulté la surveillance impériale ; arrive à Bruxelles, où le comte de Semallé, montant la garde, le retient quelque temps, à la demande de Blacas, informé de sa mission. Une mission qui vise justement l'influence du ministre auprès du roi. C'est le 28 mai que Guizot parvient à Gand. D'emblée, il perçoit la prédominance des ultras : « Le parti de Coblentz est plus fou et plus actif que jamais, le parti constitutionnel dans l'inaction et dans l'attente, M. de Blacas encore en plein crédit. » Il découvre le programme exalté des réactionnaires, un mémoire qui n'évoque que galères et épurations, et même le souhait de demander au tsar Alexandre un coin de Sibérie pour y reléguer les acquéreurs de biens nationaux ! Le 1er juin, Guizot est reçu par Louis XVIII : « Quatre heures, -je sors de chez le roi - qu'on est sot la première fois qu'on se trouve en tête à tête avec un roi ! La bonté avec laquelle j'ai été accueilli m'a plus embarrassé que ne l'aurait fait de la sécheresse ou de la hauteur ; j'arrivais avec l'intention de dire des vérités qui pouvaient être désagréables ; mon courage a failli à l'aspect du visage paternel de ce souverain détrôné... » Guizot tente néanmoins de transmettre son message. Le roi impotent écoute, poli. Au bout d'une heure, il fait signe au visiteur que l'entretien est terminé. Le messager sort furieux contre lui-même : « Je comprends à présent, écrit-il, non pas qu'il soit difficile de dire la vérité à un roi ; mais qu'il soit aisé de se laisser aller à la lui taire. » En attendant, la domination des ultras n'est pas ébranlée. Guizot ne peut rentrer en France. Il attend, à Gand, envahi par les recrues belges et anglaises de l'armée de Wellington ; il s'y promène en frac noir, son chapeau orné de la cocarde blanche, en attendant que le vent tourne. Plutôt éloigné de la compagnie des récidivistes de l'émigration, il préfère la solitude de sa chambre d'hôtel, où il écrit ses lettres à Pauline : « Quand je suis las d'être seul, je vais faire un trictrac ou une partie de billard dans un cercle où je me suis fait présenter ; j'aime beaucoup mieux cela que d'aller, de porte en porte, associer mon ennui à l'ennui de tous les désouvrés, d'autant que l'ennui des autres m'ennuierait encore plus que le mien propre. » Parfois, néanmoins, il se laisse entraîner dans des escapades, ou repas champêtres : on déguste les matelotes de poisson dans une guinguette, on parle d'art et de littérature, on boit de la bière de Louvain en attendant le coucher du soleil. Heures de solitude, heures de méditation, au cours desquelles Guizot se forge des convictions, se désole de la médiocrité des courtisans, de leur aveuglement, de leur ignorance des réalités. « S'ils savaient combien la France d'aujourd'hui ressemble peu à celle dont ils se souviennent, s'ils connaissaient cette nation nouvelle, dont les intérêts, les opinions, les sentiments, les habitudes n'ont aucun rapport avec ce qu'ils ont vu et ce qu'ils supposent encore, s'ils pouvaient comprendre dans toute son étendue cette métamorphose politique à laquelle nous avons tous participé, ils éviteraient, je n'en doute pas, la plupart des fautes où ils sont tombés et où ils tomberont encore. » Passé l'affolement provoqué par le bruit des victoires de Napoléon, survient l'annonce de la défaite de Waterloo. Guizot ne peut s'associer pleinement à la joie des ultras, partagé entre sa haine de Napoléon et son sens patriotique. Sa conviction est faite : « S'il ne s'établit pas un système de gouvernement raisonnable et conforme aux besoins du temps, si l'on continue à marcher à l'aveugle, sans plan, sans prévoyance, sans force, comme on l'a fait l'année dernière, je ne m'associerai pas à une telle incapacité... » Guizot sait désormais ce qu'il veut, il a déjà une expérience sérieuse des affaires, et l'événement a mûri ses opinions. Royaliste, il est devenu, mais partisan d'un gouvernement « moderne et national », le contraire de ce que souhaitent les ultras, « car la raison disait et l'expérience a démontré qu'après ce qui s'est passé en France depuis 1789, le despotisme est impossible aux princes de la maison de Bourbon ; une insurmontable nécessité leur impose les transactions et les ménagements »... Ces trois hommes - Constant, Chateaubriand, Guizot -, qui ont vécu diversement les Cent-Jours, vont se révéler trois des principaux acteurs intellectuels et politiques de la Restauration. Ils n'appartiennent pas à la même famille politique : Chateaubriand est des ultras ; Constant, des libéraux ; Guizot, des constitutionnels. Tous les trois, cependant, sont appelés à contribuer, la Restauration durant, à la défense de la liberté, mot clé de leurs passions ou de leurs convictions raisonnables. Les deux premiers ont déjà un passé, des comptes à régler, des actes à faire oublier ; le troisième est un homo novus, sorti de la méritocratie universitaire. Dans notre langage politique, Constant est la gauche ; Guizot, le centre, le «juste-milieu » ; Chateaubriand, la droite. Malgré leurs divisions et la diversité de leurs origines, ils vont mettre leurs talents non seulement au service de leurs ambitions propres - Dieu sait s'ils n'en manquent pas ! -, mais au service de la conversion définitive de la France aux principes de la liberté. Ils se combattront les uns les autres ; parfois, ils s'allieront contre un ennemi commun. Tous les trois ont détesté l'autocratie napoléonienne, quitte à lui faire des concessions au nom de leurs espérances. Ils sont royalistes, soit par conviction, soit par raison, souci de réalisme. La monarchie qu'ils défendent n'est pas, à nos yeux, si contradictoire de l'un à l'autre. En tout cas, leurs dissentiments laisseront place à un moment donné à de fortes convergences, dont le régime en place aura à souffrir. |
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