Etienne Jodelle |
Bien que Cupidon porte en trophée les armes des Dieux - La foudre triple de Jupiter, les armes du père de Gradive, Et ta faux, Saturne, et le cruel épieu De Ditis, et le carquois et l'arc d'Apollon, le trident D'Océan, la massue d'Alcide, et le thyrse de Lyaeus, Et les autres -, la faux avec laquelle la Mort fauche tout, Il ne peut la porter. Mais elle, les armes de l'enfant Cupidon - Flèche, torche et carquois -, elle les porte, elle qui tranche Tous les liens, la Mort qui triomphe toujours de l'enfant Amour. Mais maintenant Piennes la pieuse ranime les feux sacrés, Ces feux dont, chaste amante, elle a brûlé pour un époux Autant que pour un époux aimant peut brûler une épouse ; Et maintenant elle rappelle de l'Orcus son nom et ses hauts faits, Et maintenant sa renommée, et maintenant son époux lui-même. Alors que le poète de Thrace ne put fléchir la loi de l'Orcus, Après la victoire de la Mort, elle rend la victoire à l'Amour blessé Afin que la faux par laquelle la Mort fauche tout Et tranche tous liens, l'Amour l'ajoute à ses trophées. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Etienne Jodelle (1532 - 1573) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Etienne Jodelle | |||||||||
Biographie / Ouvres1532 BibliographiePoète et dramaturge français, l'une des gloires - mais la plus méconnue - de la Pléiade, Jodelle est aussi musicien, peintre, architecte, orateur et « vaillant aux armes ». Élève de Muret au collège de Boncourt, il fait jouer dès l'âge de vingt ans une pièce, Eugène, première tentative pour créer une comédie nationale. Jodelle semble avoir écrit une autre comédie, La Rencontre, qui, elle, est perd |
|||||||||