Etienne Jodelle |
Poète et dramaturge français, l'une des gloires - mais la plus méconnue - de la Pléiade, Jodelle est aussi musicien, peintre, architecte, orateur et « vaillant aux armes ». Élève de Muret au collège de Boncourt, il fait jouer dès l'âge de vingt ans une pièce, Eugène, première tentative pour créer une comédie nationale. Jodelle semble avoir écrit une autre comédie, La Rencontre, qui, elle, est perdue. Il donne aussi une Cléopâtre captive, qui pose d'emblée les fondements de la tragédie classique : quand le rideau se lève, Antoine est mort, et le destin de Cléopâtre arrêté ; comme plus tard l'héroïne de l'autre tragédie que nous avons conservée de Jodelle, Didon se sacrifiant, elle n'a plus qu'à mourir. L'action est réduite au minimum et ne s'étend que sur quelques heures ; la pièce est un lent cérémonial éclatant et glacé, un long chant tragique. Le Recueil des Inscriptions, Figures, Devises et Masquarodes ordonnées en l'Hoslel de Ville à Paris, le jeudi 17 de février IS58 par Estienne Jodelle Parisien, Paris, A. Wechel, 1558. C'est le seul ouvrage publié par Jodelle. Les Ouvres et Meslanges Poétiques d'Estienne Jodelle, Sieur du Lymodin. Premier volume. Paris, Nicolas Chesneau et Mamert Pâtisson, 1574. Aucun des autres volumes annoncés n'a paru ; celui-ci fut réimprimé à Paris en 1583 et à Lyon en 1597. On ne connaît pas d'autre édition avant le XIX' siècle. Les Ouvres et Meslanges Poètiaues d'Estienne Jodelle, Sieur du Lymodin. Avec une notice biographique et des notes par Charles Marty-Laveaux, Paris, Lemerre, 1868-1870, 2 volumes. Texte de l'édition de 1574 auquel s'ajoutent, dans un appendice, quelques inédits ; cette édition a été reprise par Slatkine Reprints, à Genève, en 1966. Estienne Jodelle, Les Amours et autres poésies avec une vie par Guillaume Colletet et des notes par Adrien Van Bever, Paris, Sansot, 1907. Louis Perceau, Le Cabinet secret du Parnasse - Pierre de Ronsard et la Pléiade, Paris, Au Cabinet du Livre, 1928. Cette anthologie de poésie « gaillarde » contient onze poèmes de Jodelle, dont six inédits. Les Amours d'Estienne Jodelle Parisien - Sonnets, dans Poètes du xvf siècle, texte établi et présenté par Albert-Marie Schmidt, Paris, Gallimard, .< Bibliothèque de la Pléiade », 1953, p. 705-733. Etienne Jodelle, Ouvres complètes, édition établie par Enea Balmas, Paris, Gallimard, 1965-1968, 2 volumes. La plus complète, cette édition apporte de nombreux inédits et comprend également les poèmes latins. Estienne Jodelle, Le Recueil des inscriptions - 1558, publié et présenté par Victor-E. Graham e( W. McAllister Johnson, University of Toronto Press, 1972. Cette édition comporte une abondante iconographie. Enea Balmas, « Poésie inédite di Jodelle. A proposito del Ms. fr. 25455 », Rivista di Letteratura moderne e comparaie, 14, 1961, p. 45-104. Cet article attribue à Jodelle plusieurs poèmes non signés de VAlbum de la Maréchale de Retz ; en appendice, vingt-deux inédits sont publiés. Enea Balmas, Un Poeia del Rinascimento francise, Etienne Jodelle - La sua vita, il suo tempo, Florence, Olschki, 1962, 872 p. Cet ouvrage monumental propose la mieux documentée des réhabilitations. Enea Balmas, « Le mystère Jodelle » et « Pour une lecture de la poésie de Jodelle », dans Lumières de la Pléiade, Paris, Vrin, 1966, p. 21-31 et 305-312. Henri Chamard, Histoire de la Pléiade, Paris, Didier, 1939, 4 volumes ; tome II, p. 1-31, « L'ouvre dramatique d'Etienne Jodelle » ; tome III, p. 202-253, « La fin d'Etienne Jodelle ». Cet ouvrage présente une bonne synthèse d'un point de vue traditionaliste, hostile à Jodelle. Gale Crouse, « The anistic Development of the Sonnet Rapporté : Jodelle's Unsung Success », StudiFrancesi, XXIX, 1, janvier-avril 1985, p. 63-68. Florence Delay, L'insuccès de la fête, Paris, Gallimard, 1980. Ce roman, qui raconte la préparation de la fête de 1558 et son échec, présente un remarquable portrait intérieur de Jodelle. Pierre Lusson et Jacques Roubaud, « Lectures rythmiques XI-XII - Deux sonnets en vers imbriqués d'Etienne Jodelle », Mezuro 10, Cahiers de Poétique Comparée, Deuxième série : documents de travail, 1980, Pierre Lusson et Jacques Roubaud, « Sur la devise de Nceu et de Feu, un sonnet d'Etienne Jodelle. Essai de lecture rythmique », langue française 41, février 1981, p. 49-67. Pierre Lusson et Jacques Roubaud, « Etienne Jodelle : Nou, feu et Retz », Cahiers de poétique comparée 7, 1983, p. 33-44. Robert Marteau, « Le vieil honneur », Esprit 339, juin 1965, p. 1265-1270. Tilde Sankovitch, « Etienne Jodelle and the Mystic-Erotic Experience », Bibliothèque d'Humanisme et de Renaissance XL-2, 1978. |
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Etienne Jodelle (1532 - 1573) |
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Portrait de Etienne Jodelle | |||||||||
Biographie / Ouvres1532 BibliographiePoète et dramaturge français, l'une des gloires - mais la plus méconnue - de la Pléiade, Jodelle est aussi musicien, peintre, architecte, orateur et « vaillant aux armes ». Élève de Muret au collège de Boncourt, il fait jouer dès l'âge de vingt ans une pièce, Eugène, première tentative pour créer une comédie nationale. Jodelle semble avoir écrit une autre comédie, La Rencontre, qui, elle, est perd |
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