Etienne Jodelle |
Sonnet II En quelle nuict, de ma lance d'ivoire, Au moussé bout d'un courail rougissant, Pourrai-je ouvrir ce bouton languissant, En la saison de sa plus grande gloire ? Quand verserai-je, au bout de ma victoire, Dedans sa fleur le cristail blanchissant, Donnant couleur à son teint palissant, Sous le plaisir d'une longue mémoire ? Puisse elle tost à bonne heure venir, Pour m'engraver un joieux souvenir, Tardant si peu de son cours ordinaire Qu'elle voudra l'ombre noir qui la suit, Car de la nuict le clair jour je puis faire, Et du clair jour l'ombreuse noire nuict. |
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Etienne Jodelle (1532 - 1573) |
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Portrait de Etienne Jodelle | |||||||||
Biographie / Ouvres1532 BibliographiePoète et dramaturge français, l'une des gloires - mais la plus méconnue - de la Pléiade, Jodelle est aussi musicien, peintre, architecte, orateur et « vaillant aux armes ». Élève de Muret au collège de Boncourt, il fait jouer dès l'âge de vingt ans une pièce, Eugène, première tentative pour créer une comédie nationale. Jodelle semble avoir écrit une autre comédie, La Rencontre, qui, elle, est perd |
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