Francis Jammes |
La jeune fille un peu souffrante me sourit et me dit : vous croyez ? Elle est en innocence et porte une petite bague d'argent tressé. Je vois tout près de moi ce petit corps si faible et je me penche en souriant vers cette enfant et lui dis : mademoiselle, qu'est devenue la supérieure du couvent î Elle me répond : elle a été nommée ailleurs, - ou autre chose. - Et en disant cela elle a l'air d'une rose pas encore en fleur. - Oh! vous... dit-elle - et n'achève pas sa phrase commencée qui est finie. Et je lui dis tout bas : est-ce que vous souffrez ? - Un peu moins; cette nuit, un peu des bras. - C'est égal!... Vous êtes bien mieux. Et un rayon qui rit glisse de ses yeux à travers ses cils et très bas. Elle a l'air d'une jolie petite poupée d'une poupée d'enfant riche. Elle est mince et pourtant sous son châle s'arrondit son épaule timide. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Francis Jammes (1868 - 1938) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Francis Jammes | |||||||||
OuvresFrancis Jammes (1868-1938). Célèbre, et lu, parmi les plus grands, sans presque quitter Orthez, son « village », Jammes le fut et devrait l'être encore. Ami de Claudel, de Larbaud, de Gide (avec lequel il se fâche), il ne ressemble qu'à lui-même, Tibulle chrétien, ou croyant païen, et mène la poésie à son allure pas toujours naïve. Car il faut quelque savante magie pour rendre édénique ce qui, déj La vie et l'Ouvre de francis jammesAprès avoir fait ses études au lycée de Pau, puis à Bordeaux, Francis Jammes se passionne pour les livres de Jules Verne. En 1886, il échoue au bac et se réfugie dans l'écriture. Il rédige alors quatre-vingt-neuf poèmes. A Orthez, il devient trois ans plus tard avoué chez un notaire mais ce travail l'ennuie. Il envoie ses essais poétiques à des revues littéraires dans lesquelles il est remarqué pa |
|||||||||