wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Francis Jammes



Vieille marine... - Poéme


Poéme / Poémes d'Francis Jammes





Vieille marine.
Enseigne noir galonné d'or qui allais observer le passage de
Vénus et qui mettais la fille du planteur nue, dans l'habitation basse, par les nuits chaudes.



C'était d'une langueur, c'était d'une tiédeur de fleurs blanches qui, près de vasières, meurent.
La bien-aimée était apathique et songeuse, avec un collier noir à son cou de tubéreuse.



Elle se donnait ardemment, et vos rendez-vous avaient lieu dans la petite chambre basse où étaient tes cartes et tes compas et le daguerréotype de tes petites sours.



Tes livres étaient le manuel d'astronomie, le guide du marin et l'atlas des végétaux, achetés à la capitale, dans une librairie dont le timbre était un chapeau de matelot.



Vos baisers se mêlaient aux cris du large fleuve où traînent les racines des salsepareilles qui rendent l'eau salutaire à tous ceux qu'atteint la syphilis dans ces contrées du soleil.



Vous cherchiez, dans l'obscurité des étoiles, le frisson langoureux d'une mer pacifique, et tu ne cherchais plus, dans le ciel magnifique, l'éclipsé mystérieuse et noire.



Un souci, cependant, à ton oil lointain,

6 jeune enseigne! errait comme un insecte en l'air.

Ce n'était point la crainte des dangers marins

ou le souvenir des dents serrées des matelots aux fers.



Que non.
Quelque duel de ces vieilles marines avait, à tout jamais, empoisonné ton cour.
Tu avais tué l'ami le plus cher à ton cour : tu gardais son mouchoir en sang dans ta poitrine.



Et, dans cette nuit chaude, ta douleur ne pouvait s'apaiser, bien que, douce et lascive, la fille du colon, évanouie de langueur, nouât au tien son corps battu d'amour et ivre.



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Francis Jammes
(1868 - 1938)
 
  Francis Jammes - Portrait  
 
Portrait de Francis Jammes

Ouvres

Francis Jammes (1868-1938). Célèbre, et lu, parmi les plus grands, sans presque quitter Orthez, son « village », Jammes le fut et devrait l'être encore. Ami de Claudel, de Larbaud, de Gide (avec lequel il se fâche), il ne ressemble qu'à lui-même, Tibulle chrétien, ou croyant païen, et mène la poésie à son allure pas toujours naïve. Car il faut quelque savante magie pour rendre édénique ce qui, déj

La vie et l'Ouvre de francis jammes

Après avoir fait ses études au lycée de Pau, puis à Bordeaux, Francis Jammes se passionne pour les livres de Jules Verne. En 1886, il échoue au bac et se réfugie dans l'écriture. Il rédige alors quatre-vingt-neuf poèmes. A Orthez, il devient trois ans plus tard avoué chez un notaire mais ce travail l'ennuie. Il envoie ses essais poétiques à des revues littéraires dans lesquelles il est remarqué pa

mobile-img