Francis Vielé-Griffin |
La Poésie impérieuse est mon amante Très grave et docte aussi parfois, comme les dames Du temps jadis, et douce et tendre dans ses blâmes ; Son pas altier traîne en lourds plis sa robe lente Où luit l'éclat des Fleurs de Lys, comme des flammes. Je sais un cour vaillant sous sa gorge royale Marmoréenne ainsi que l'antique Déesse ; Je sais l'amour jaloux trop grand pour ma faiblesse Par quoi je vaux ce que je vaux, hautain et mâle, Son cour et son amour, et qu'Elle est ma maîtresse. Le rythme de sa voix est ma seule métrique, Et son pas alterné ma rime nuancée. Mon idée est ce que j'ai lu dans sa pensée, Certes, et je n'ai jamais rêvé d'autre amérique Que de baiser l'or roux de sa tête abaissée. Je n'ai voulu parmi la vie active et sainte Que des heures que sa douceur livre à ma joie, Où longuement je parle, où pour qu'elle me croie, Je suis naïf, comme un enfant simple et sans feinte, Aimant l'obscurité que son aile déploie. Et je vivrai dans l'ombre, à ses pieds, sans tristesse, N'ayant d'ambition que de rêver près d'Elle, Sans redouter pour moi l'avenir infidèle, Car je n'aurai chanté que pour ma douce hôtesse, Un vague chant d'amour dans l'ombre de son aile. |
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Francis Vielé-Griffin (1864 - 1937) |
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Portrait de Francis Vielé-Griffin | |||||||||
Biographie / chronologie1863 - Le 26 mai, naissance à Norfolk en Virginie, d'Egbert Ludovicus Vielé, « Bertie », quatrième enfani de Térésa Griffin et du Général Egbcrt Vielé, gouverneur militaire de la Virginie pendant la Guerre de Sécession. Bibliographie / OuvresORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE |
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