Francis Vielé-Griffin |
Si, seulement, le soir... Mais l'ombre est longue et tourne lentement ; Ta pensée gagne en moi, comme la nuit : Deuil clair où luit le millier des astres, Tristesse à la clarté hautaine et vaste, Froid souffle de ton immortalité... Quelle fièvre brûle en moi comme un été : Les feuilles dont je foulais le désastre Bruissent et tu marches à mon côté. Alors, j'ai crié vers ceux-là d'antan D'une voix si jeune que je l'écoutais rire Dans l'écho de la nuit Et je me suis assis contre cet arbre Pour tout vous dire, Et puis... Maître, cette heure-là est lointaine et se fane ; A peine dans les branches, est-ce l'ombre diaphane D'une feuille jouant avec le clair de lune ; A la pointe d'une herbe, c'est la goutte posée Où toute la nuit claire scintille et se résume Et qu'un souffle fait choir dans l'oubli de l'allée, Larme qu'on n'essuie pas et qui brûle la joue Et glisse vers la lèvre et tombe dans la boue, Ne laisse à la douleur que sa saveur salée... L'heure unanime est loin qui fut la nôtte Et rien n'est plus de cet enivtement |
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Francis Vielé-Griffin (1864 - 1937) |
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Portrait de Francis Vielé-Griffin | |||||||||
Biographie / chronologie1863 - Le 26 mai, naissance à Norfolk en Virginie, d'Egbert Ludovicus Vielé, « Bertie », quatrième enfani de Térésa Griffin et du Général Egbcrt Vielé, gouverneur militaire de la Virginie pendant la Guerre de Sécession. Bibliographie / OuvresORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE |
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