Francis Vielé-Griffin |
Je suis venu vers toi, Mer, comme vont tes fleuves Impétueux et forts, rongeant le frein des rives, Tes fleuves triomphants dans leurs courses déclives, Les fleuves souriants et doux où tu t'abreuves ; Je suis venu noyer mon coeur en tes flots gris, Mon cour et ma pensée altière d'insurgé ; Moi dont le rêve aventureux a voyagé Confiant vers la gloire acerbe du mépris ; O Mer, je suis venu vers toi, l'Insatiable, Vers le gouffre oublieux et vers l'immense tombe, Engloutir mon orgueil en l'abîme où retombe La buée éphémère au mirage implacable ; Mer, prends mon cour, avec ses rêves chers et vains Et mon amour futile et son ambition, Mer, dans l'oubli passif de toute vision, Je veux errer parmi le seuil de tes grands pins ; Car, par la plaine ensoleillée et dans l'ivresse, J ai marché, radieux de gloire anticipée ; Mer d'oublis, sois le but de ma folle équipée : Voici que sombre au large un soleil en détresse..... |
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Francis Vielé-Griffin (1864 - 1937) |
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Portrait de Francis Vielé-Griffin | |||||||||
Biographie / chronologie1863 - Le 26 mai, naissance à Norfolk en Virginie, d'Egbert Ludovicus Vielé, « Bertie », quatrième enfani de Térésa Griffin et du Général Egbcrt Vielé, gouverneur militaire de la Virginie pendant la Guerre de Sécession. Bibliographie / OuvresORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE |
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